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Les Vieux Trucs

7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 20:10

« OH MON DIEU ! », s’exclama soudain une amie dimanche dernier (le 5 juin, donc). Elle était en train de trifouiller son Blackberry depuis quelques minutes, et visiblement, ce dernier venait soit de vibrer tellement fort que, même tenu dans la main, bon, je ne vous fais pas de dessin ; soit de lui annoncer une mauvaise nouvelle.

Après quelques secondes d’étude de son expression, j’ai vite opté pour la deuxième solution.

« Quoi ne c’est donc que se passe-t-il ? », demandai-je, en bonne amie toujours prête à voler au secours de son entourage.

La pauvre, en consultant le calendrier venait de réaliser qu’elle avait une semaine de retard. Pas de retard sur ses règles, ce qui somme toute aurait été préférable, puisque n’offrant que 2 options : une visite discrétos dans une clinique quelque part, ou une virée shopping enthousiaste chez Baby Dior.

Non, ce retard-là offrait une telle variété de représailles dans l’intensité et dans la durée qu’il me fallut la soutenir car elle chancelait.

Elle était en retard d’une semaine sur la fête des mères…

Vous imaginez un peu ? Autant il peut être possible de faire avaler facilement à une mère que le cadeau attendu arrivera un peu plus tard, autant il faut être sacrément courageuse et inventive pour trouver une raison crédible pour n’avoir pas appelé le jour J.

Sachant que la génitrice en question habite un peu loin, je me suis penchée sur la question et lui ai concocté quelques  bonnes excuses.

1/ j’ai été enlevée par des extra-terrestres qui m’ont gardée prisonnière pendant 8 jours (bien que sur leur planète, ça n’ait duré que quelques heures, bizarre, pas vrai ?)

Ne riez pas ! C’est l’excuse la plus à même de marcher. Déjà, ce n’est absolument pas vérifiable et puis, quelle mère ne préfèrerait pas savourer le plaisir trouble d’imaginer sa fille subir des avanies outre-galactiques plutôt que de penser que la chair de sa chair l’a tout bonnement oubliée ?

2/ il me semblait bien que ton répondeur faisait un clic bizarre pendant que je laissais le message, tu ne l’as pas eu ? c’est trop con, je t’avais écrit un poème, comme quand j’étais petite. Tiens, je vais te l’envoyer par courrier, pour être sûre que tu l’aies.

Avantage : comme toute mère qui se respecte, la sienne est nulle en technologie moderne, et se dira forcément qu’elle a encore fait un truc de traviolle. De plus, l’évocation des petits poèmes d’antan lui ramollira illico le cerveau.

Inconvénient : il va falloir pondre un poème plan-plan vite vite, et le poster dès demain (et l’agrémenter d’un petit dessin, pour faire bonne mesure).

3/ tu n’as pas reçu le colis ?????? Ah non, mais là c’est abusé ! Je vais leur faire une tête au carré à la poste ! Remarque, je comprends mieux pourquoi tu ne m’appelais pas, je commençais même à me sentir triste.

Comme c’est à l’expéditeur de faire les réclamations pour les pertes de colis, aucun risque. Un petit tour chez Yves Rocher ou Maisons du Monde le lendemain, et ni vu ni connu. Le facteur sera content en plus : à Noël, la culpabilité lui fera acheter la pile complète de calendriers chiens moches et paysages prout-prout.

4/ il serait temps de s’affranchir de cette tradition pétainiste aux relents fascistes, tu ne crois pas ? C’est hypocrite, de se contenter une fois par an de dire à sa mère qu’on l’aime. Tiens, je t’invite au resto la semaine prochaine.

A n’utiliser que si on ne fait pas partie justement de celles qui ne gâtent leur mère qu’une fois par an. Sinon, dans sa perspicacité maternelle, elle reniflera tout de suite le coup fourré.

5/ je ne t’ai pas appelée, ni fait de cadeau, parce qu’après tout, c’est à toi que je dois ma peau grasse, ma culotte de cheval, mon gros pif, mes seins qui tombent depuis l’âge de 20 ans et mes cheveux filasse. Faudrait en plus que je te remercie ? Ca serait plutôt à toi de me faire des cadeaux pour te faire pardonner, pauvre banane.

Cette version hardcore n’est évidemment à utiliser que si on est fortement tentée par une rupture brutale et définitive avec celle qui nous a donné la vie (ce qui à bien y penser, est peut-être LA solution à tous nos problèmes dans la vie, non ?)

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