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Les Vieux Trucs

28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 15:36

Il faut bien le reconnaître, l’habileté manuelle n’est pas mon trait le plus frappant. En fait, je suis même dotée de 2 mains droites (ben oui, je suis gauchère, donc pour que l’expression reflète bien la réalité, je dois la transformer un peu).

Mais je suis aussi pugnace et entêtée, donc, malgré les déboires que m’ont toujours réservés mes diverses tentatives de bricolage, je continue.

N’étant pas complètement idiote, je me contente de petits travaux relativement peu compliqués.

Il y a quelques temps, j’ai remarqué que ma porte d’entrée s’était fissurée. Peu à peu, à force d’être refermée avec l’extrême délicatesse dont mes enfants font preuve en tout, la fissure s’est agrandie, menaçant de finir par expulser un long morceau de porte.

Il était vraiment temps que je me décide à agir, et à passer en mode Bricol’ Charlie.

Je me suis donc fait conseiller sur le meilleur moyen de remédier à ça, et j’ai acheté un tube de colle à bois adéquat.

Mon erreur a sans doute été de me dire que pour une fois, il s’agissait d’une tâche facile, qui ne nécessitait aucune aptitude particulière, et dont je saurais m’acquitter à la perfection, sans aucune possibilité de dérapage.

Depuis le temps que je me côtoie, je devrais pourtant savoir que JAMAIS les choses ne se passent avec moi comme elles sont censées se passer.

Me voilà donc, accroupie devant la porte, extirpant le tube de colle de sa gangue de carton. Je l’ouvre, j’écarte doucement les 2 pans de la fissure pour introduire le bout du tube. Et je presse légèrement le tube pour faire sortir la colle, et l’appliquer tout le long de la fissure.

Rien.

Je presse un petit peu plus fermement.

Rien.

Je colle mon œil au bout du tube pour voir où en est la montée de la colle.

Je ne vois rien.

J’examine le bouchon, pensant que peut-être j’ai loupé un truc, qu’il faut percer un opercule à l’aide du bouchon.

Le bouchon est désespérément plat, rien pour percer quoi que ce soit.

Bon.

Je me remets en position, et j’appuie de nouveau sur le tube, plus vigoureusement.

Et c’est le drame…

La colle, au lieu de jaillir bien gentiment par le bec du tube, comme toute colle normalement constituée l’aurait fait, choisit de faire sa rebelle. Elle explose le bout du tube, un endroit que je ne surveillais absolument pas et jaillit en un arc laiteux (qui n’est pas sans rappeler symboliquement un autre jaillissement blanc).

La première partie du jet, en toute logique, m’inonde la main droite, celle qui ne me sert pas à grand-chose, et qui gisait là, posée sur la porte.

Mais la puissance orgasmique de l’explosion envoie également une quantité ahurissante de colle directement dans mon décolleté, m’arrachant un cri de stupeur.

Vous voyez la scène ? Moi, à genoux dans mon entrée, la porte grande ouverte sur la rue, les seins couverts d’une substance blanche douteuse, l’air ahuri.

Le destin, dans toute sa miséricorde, a choisi de ne pas m’envoyer le facteur ou un quelconque passant juste à ce moment-là.

Je l’en remercie…

Le temps que j’arrive à me nettoyer la main pour pouvoir ensuite manipuler mes vêtements sans trop en mettre partout, la colle avait déjà commencé à sécher, me tirant la peau des seins.

J’en conclus deux choses cruciales :

       - SADER ça adhère et vite, ce n’est pas une publicité mensongère

J    - Je viens bien malgré moi d’inventer le lifting de la poitrine, finis les seins qui tombent ! Je vais devenir riche !

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 16:41

Le bras articulé de mon aspirateur a eu les yeux plus gros que le ventre il y a 15 jours. Il a englouti un truc inconnu qu’il n’a pas réussi à avaler complètement. Le machin est resté coincé quelque part, et n’est jamais arrivé jusqu’à l’estomac aspiratorial.

Et du coup, ça fonctionne beaucoup moins bien. C’est fou ce qu’un aspirateur qui n’aspire plus n’a aucune espèce d’utilité !

J’ai essayé pas mal de solutions pour remédier au problème :

Gentille : j’ai cajolé mon aspi, je lui ai promis que plus jamais je ne lui ferais aspirer les petits grains de la litière des chats, que dorénavant je prendrais bien garde à ne pas le cogner contre les murs, que je n’autoriserais plus mon godzilla de mini-têtard à l’utiliser. Apparemment, je n’ai pas convaincu l’engin.

Menaçante : l’air de rien, je lui ai expliqué le sort réservé aux ustensiles qui ne remplissent plus leur office, que je les mets dans un coin du jardin à pourrir lentement en attendant de faire le voyage à la déchetterie où ils terminent leur existence misérable dans la puanteur et l’opprobre. Aucun succès.

Soumission : je me suis résignée à passer l’aspi à 4 pattes à l’aide du seul tuyau, espérant qu’après 2 ou 3 fois, il prendrait pitié. C’est vrai que c’est pratique d’être le nez au sol pour retrouver les attaches de boucles d’oreilles ou les toutes petites vis qui se sont échappées. Mais je dois avouer qu’une fois les WC nettoyés, j’en ai déjà marre, et je rechigne à me cogner tout le reste. Je n’habite pas un palace, loin de là, mais enfin, bon…

Bref, rien n’y fait, le bras reste bouché. Je regarde l’aspi, qui semble me fixer de ses 2 boutons marche et rembobinage. Je tente de déchiffrer son expression : se fout-il de moi en ricanant intérieurement, ou est-il sincèrement désolé de ce bras défectueux ? C’est difficile à dire, les aspirateurs savent cacher leurs émotions. J’aimerais juste qu’il m’adresse un signe, un petit signe de rien du tout, que je sache quoi faire de lui.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 19:37

Dans mon entrée, j’ai une penderie en bois, dans laquelle je range les manteaux. Et comme je vis en Auvergne, j’aime autant vous dire que les manteaux d’hiver sont de VRAIS manteaux ! Des trucs bien épais et bien chauds, pour résister aux -15° auxquels nous avons régulièrement droit.

Et qui dit manteaux épais, dit manteaux pesant un certain poids. De plus, j’adore m’acheter des manteaux, ce qui fait que j’en ai un nombre certain.

Donc, en toute logique, l’autre jour la tringle de bois a cédé, et s’est cassée en deux, précipitant par terre tous les manteaux.

Ca fait désordre.

Me croyant plus maline que les lois de la gravité, j’ai rafistolé la tringle avec du gros chatterton et j’ai replacé tous les manteaux. Deux minutes plus tard, un tintamarre m’a averti que le chatterton n’était pas de taille à lutter contre la pomme de Newton.

Fermement décidée à prouver, sinon au monde entier au moins à moi-même, mes compétences bricolesques (alors que depuis le temps que je me blesse en bricolant je devrais avoir renoncé), j’ai pris la décision de régler le problème toute seule.

Je me suis dit qu’il valait sans doute mieux remplacer la tringle de bois par une tringle métallique, pour une longévité accrue.

J’ai soigneusement mesuré la tringle cassée, longueur et diamètre, et je m’en suis allée, sifflotant joyeusement, à la grande surface de bricolage la plus proche.

Comme rien n’est jamais simple en ce bas monde, bien sûr, aucune tringle n’existait dans la longueur voulue, qu’elle fut de bois, de métal ou de tout autre matériau. J’ai donc dû me résoudre à en acheter une plus grande (1 m au lieu des 96 cms désirés).

Ce n’est qu’une fois arrivée à la maison que mon cerveau contrariant a daigné me rappeler que je n’étais hélas pas l’heureuse propriétaire d’une scie à métaux.

Et je m’en suis retournée, sifflotant avec agacement, à la grande surface de bricolage la plus proche.

De retour dans mon home sweet home, j’ai commencé à couper la tringle. Je n’avais pas conscience que l’utilisation d’une scie à métaux requérait des biceps au moins de la taille de ceux de Schwarzie à la belle époque.

VINGT MINUTES ! Voilà le temps qu’il m’a fallu pour scier cette foutue tringle de 2 cms de diamètre. VINGT terribles minutes !

Là, je peux vous assurer que je ne sifflotais plus du tout.

L’histoire pourrait s’arrêter là, aurait dû s’arrêter là. Mais vous vous doutez bien que non, hein, ma réputation vous a fait deviner qu’il y a eu un os.

Je ne sais pas comment, j’avais trouvé le moyen de couper 3 mm trop long. 3 mm, c’est rien, mais c’est suffisant pour empêcher une saloperie de tringle de crotte de rentrer dans les orifices prévus à cet effet.

TROIS MILLIMETRES ! BORDEL DE FLÛTE DE ZUT !

Et me revoilà à scier, à scier, à scier… laissant transparaître mon énervement par des bordées d’injures, des mots à faire rougir un marin hollandais du 18e siècle. Même mon cochon d’inde, effaré, n’osait plus sortir de sa maison.

Au final, j’ai fini par tailler la tringle maléfique à la bonne taille, à la mettre dans le meuble, et à suspendre les manteaux.

Ca fait maintenant une heure, rien n’est tombé. Le meuble ne s’est pas écroulé, les manteaux sont sagement à leur place.

J’ai mal dans les bras et dans les épaules, et je suis de fort méchante humeur.

Ah tiens, c’est quoi ce truc dans le garage ? Oh ! Une scie à métaux ! Electrique…

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 13:23

Dans la série, il y a des gus qui inventent vraiment des trucs incroyables, je voudrais vous parler d’une invention vraiment géniale. Ça m’épate toujours de me dire qu’un jour un mec se réveille avec une idée encore floue dans un coin de sa tête. Il creuse un peu le concept, le réalise, et BING ! un nouvel objet !

En l’occurrence, je pense au SAC A VOMI.

C’est tout con comme truc, mais franchement, vraiment bien pensé.

On pourrait croire qu’un vulgaire sac plastique pourrait faire l’affaire, mais croyez-en ma longue expérience de sorties scolaires en autocar, ce n’est pas le cas. Déjà, un sac plastique présente souvent des trous. Et même le trou le plus minuscule peut s’avérer piégeux quand le sac se remplit de matières pas franchement ragoutantes. D’autre part, c’est super rigolo de triturer un ballon de baudruche rempli d’eau. Un sac plastique rempli de vomi, c’est à peu près la même chose au toucher, mais le fait de savoir ce qu’il y a dedans…

Bref, le sac à vomi, en papier légèrement paraffiné, qui se tient bien et ne craque pas, c’est l’idéal.

Je me demande si on peut en acheter quelque part en tant que particulier. J’ai eu plusieurs occasions ces dernières semaines où j’aurais aimé en avoir un sous la main.

Et pas en raison de mal des transports.

Non.

Ce qui m’a donné envie de vider mon estomac ces derniers temps, ce sont des techniques de drague vraiment pourries auxquelles j’ai été confrontée.

Dans un bar, un soir, je vois entrer un gars, la 45-aine sémillante, le genre où tu te dis d’office « s’il dit oui, je ne dis pas non ». Et en plus, il vient s’asseoir à côté de moi ! il me dit « vous buvez quoi ? Ca a l’air bon ». Ok, niveau entrée en matière, c’était plutôt pauvre, mais accordons-lui le bénéfice du doute, les premières paroles sont difficiles à gérer.

Juste après, j’ai eu droit à « Sinon je fais beaucoup de compétition moto sur piste et je donne des cours de jetski c’est ma passion et je voyage souvent dans pas mal de pays ».

SAC A VOMI !!!

Madre de dios ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? D’abord la moto, j’en ai une sainte trouille. Le jetski, pour me faire monter dessus, il faudrait au moins kidnapper mes gosses et menacer de les découper en pièces. Et les voyages, de toute façon, j’ai pas les moyens.

Ça, c’est ce que j’ai pensé. On me reproche parfois de dire tout ce que je pense au moment où je le pense. Mais pas cette fois. Je ne suis pas sûre que le fringant motard y ait gagné, car je lui ai dit :

« C’est là que mon utérus est censé se mettre à danser la macarena et mes tétons se mettre au garde-à-vous, pendant que je papillonne des cils en miaulant « quel homme ! » ? »

Il est parti. Etonnant !

 

Un autre soir, même bar, je discute tranquilou avec une copine. Un type intervient au moment où la serveuse m’amène ma conso « le verre de mademoiselle est pour moi ! »

SAC A VOMI !!!

Et puis quoi encore ? Je l’ai commandé, je le bois, merde alors ! (ça c’est ce que j’ai pensé en rigolant intérieurement).

Mais j’ai dit : « oh oui, en tant que bimbo décérébrée, je vais prendre une voix débile pour te remercier et tout de suite me mettre à l’horizontale pour toi, vu que tu m’as payé un verre. C’est bien ça le but, non ? »

Le jour où je serai obligée de monnayer mes charmes, espérons que ce soit pour un peu plus que pour le prix d’un mojito. Faut pas couper la parole à mes copines, et toc !

 

Un autre soir, même bar (bar très sympa, malgré les apparences), j’attends mes potes. Le mec assis à côté de moi sort son iphone et le pose sur le comptoir. Il le pose de telle façon que n’importe qui pourrait croire qu’en fait il m’appartient tellement il l’a mis près de moi. Par réflexe, je baisse les yeux. Sur l’écran, une grosse bagnole.

« Je vois que mademoiselle apprécie les grosses cylindrées de luxe. C’est ma voiture, elle s’appelle Carole. »

SAC A VOMI !!!

Et le voilà à me montrer ce qui m’a semblé des centaines de clichés de ladite cylindrée : dedans, dehors, portes ouvertes, portes fermées… Ok, j’ai quelques photos de mes chats dans mon téléphone, mais 1/ j’emmerde personne avec ça, 2/ j’ai jamais pensé que ça faisait un bon moyen d’approche du sexe opposé.

« Je suis lesbienne », 3 mots ont suffi à écarter Carole et son papa.

 

De retour de Paris en train l’autre jour, 1ère classe, place isolée. Me voilà prise d’une envie pressante (ben oui, je vous l’ai déjà dit, je vais aux toilettes 12 000 fois par jour). De retour des lieux d’aisance SNCFesques, je manque m’écrouler sur mon voisin de l’autre côté de l’allée centrale en raison d’un brusque mouvement du train. Bien sûr, le zigoto, avec son cerveau de primate en conclut aussitôt que je l’ai fait exprès pour pouvoir engager la conversation, alors que je ne rêve que d’une chose : écouter de la musique en somnolant jusqu’à Clermont.

Ben non, monsieur a très envie de causer. Il lit une BD, hilarante parait-il. En anglais la BD. Et qu’il me propose de me traduire, d’un air supérieurement puant.

SAC A VOMI !!!

“Give me a break, buddy !”

 

C’est moi qui les attire ou ils sont tous comme ça de nos jours ?

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 13:19

J’ai évoqué précédemment les abominations que rencontrent les femmes quand elles ont besoin de vider leur vessie.

Mais, et personne ne me contredira sur ce point, ce n’est pas le pire de ce qui peut leur arriver quand il est question de pipi. Il y a aussi les histoires de vessies des gosses.

Rien de plus contrariant qu’une vessie de gosses, tous âges confondus (bien que le pire se situe entre 3 et 8 ans).

La vessie d’un enfant est dotée de pouvoirs surnaturels : elle est toujours vide à proximité des toilettes, et se remplit soudainement, mystérieusement quand les toilettes ne sont pas immédiatement disponibles.

On pourrait appeler ça « la loi de l’empissement maximum ».

Prenons quelques exemples révélateurs :

1/ Samedi après-midi, à Carrefour, magasin plein à craquer, queues immenses aux caisses. Maman exténuée pousse son caddie plein à craquer dans les rayons, tout en gardant à l’œil Junior, 3 ans. Papa est au foot, le frigo est vide, il a bien fallu faire ce raid au supermarché. En soupirant, parce qu’elle préfèrerait se trouver n’importe où ailleurs, maman prend sa place dans la queue. Bien sûr, la caissière débute, et ça avance à une allure d’escargot. Après 20 minutes d’attente, il ne reste plus que 2 clientes devant, et le sacro-saint tapis roulant n’est plus qu’à quelques centimètres. C’est le moment que choisit Junior pour lancer « maman, pipi ». Maman, pleine d’optimisme, lui répond qu’il n’y en a plus pour longtemps, qu’il se retienne un peu. Sauf que, c’est toujours pile à ce moment-là que la caisse buggue, que la CB de la cliente ne fonctionne plus, qu’il y a un changement de caissière, etc… Et Junior se dandine, croise les jambes, fait de son mieux, mais finit par dire, d’une voix perçante et angoissée « MAMAN, PIPI ! ». Le pauvre n’a lâché les couches que depuis 6 mois, et sait bien que la cata n’est plus très loin. Dans ces cas-là, on voit passer dans les yeux de maman tout le désespoir de sa situation : si elle persiste, elle risque une grosse flaque jaune qui se forme sous Junior, honte pour elle et lui. Si elle capitule et fonce au WC en laissant le caddie à côté de la caisse, elle sait qu’aucune des 15 personnes suivantes dans la queue ne lui rendra sa place à son retour, et qu’elle devra recommencer à attendre. Elle choisit bien évidemment TOUJOURS de capituler, et Junior, soulagé, va verser 3 gouttes ½ dans la cuvette.

 

2/ Autoroute, départ en vacances, bouchons. Junior se tient à peu près calme, et somnole sous la chaleur écrasante (oui, je sais, c’est rare, mais soyons un peu optimistes, que diable !). Il ouvre à peine un œil lors de l’arrêt essence. 2 kilomètres après la station, méga ralentissement. Et c’est là, alors que la voiture est arrêtée à la hauteur du panneau indiquant « prochaine aire 27 kms », que Junior lance « maman, pipi ». Autoroute FM vient d’annoncer que le ralentissement s’étend sur 15 kms. A force, maman connait à peu près les capacités de rétention de Junior et sait que jamais il ne tiendra le temps qu’il faut. Elle annonce à papa qu’elle va vite fait descendre Junior et lui faire faire pipi sur le bas-côté. Papa la traite de folle, et elle rétorque qu’à moins de faire les 450 kms restants dans une odeur de pisse, elle n’a pas d’autre solution à proposer, mais que puisqu’il est si doué, il en a peut-être une, lui ? Et voilà Junior, hilare, qui fait son pipi dans les herbes folles le long de la bande d’arrêt d’urgence. Et c’est toujours là que sans raison apparente, la circulation reprend un peu, et qu’il faut 10 minutes à papa avant de trouver un mec assez sympa pour le laisser reprendre sa place dans le trafic. Soupe à la grimace garantie jusqu’à Trucmachin-sur-Mer.

 

3/ Séance de cinéma, un jour de vacances où la pluie tombe non-stop. Maman emmène Junior voir un film pour l’occuper. Attendrie par son regard charmeur, elle cède, et lui achète des pop-corn. Grossière erreur ! 20 minutes plus tard, Junior geint qu’il meurt de soif, de plus en plus fort. Maman doit donc sortir lui acheter une boisson, avant que les autres spectateurs ne tordent le cou à la prunelle de ses yeux. Junior ragaillardi descend sa canette en quelques gorgées. Et, 20 minutes après, jaillit le prévisible « maman, pipi ». Et maman de s’arracher une nouvelle fois à l’écran. Et comme un fait exprès, Junior met très très longtemps à se soulager dans ces moments-là, et insiste pour se laver soigneusement les mains, et les sécher complètement. 10 minutes de film de loupées. Ce qui est déjà très rageant pour un dessin animé ou une bonne comédie familiale. Mais quand il s’agit d’un thriller haletant, ça peut donner des envies de meurtre… Et il serait illusoire de penser que seuls les jeunes enfants font le coup. Une Juniorette de 14 ans peut parfaitement exiger que maman l’accompagne, parce qu’elle a la trouille d’y aller toute seule. Et faire rater par la même occasion une scène particulièrement importante du film.

 

4/ La poste, 17h, dernière levée à 17h15, envoi de la déclaration d’impôts. C’est le dernier jour, maman a trop traîné, et si le courrier ne part pas aujourd’hui, c’est 10% de pénalités. Ok, maman a déconné, mais mérite bien une dernière chance, techniquement, elle est encore dans les temps. La machine à affranchir est bien sûr hors-service, et elle n’a pas l’ombre d’un timbre dans tout l’appart. Elle calcule que si chacune des 5 personnes devant elle ne dépasse pas 3 minutes, elle peut encore y arriver. C’est alors que retentit l’habituel « maman, pipi » de Junior. Maman tente de demander à la première personne de la queue de la laisser passer, c’est juste pour acheter un timbre pour envoyer les impôts, et le petit a une envie pressante. La première personne dans la queue est TOUJOURS une coincée qui pince les lèvres d’un air désapprobateur, et refuse, parce qu’elle a, elle aussi ses impératifs. Les personnes suivantes font TOUJOURS mine de ne pas avoir entendu et découvrent un intérêt soudain au plafond, à leurs pieds ou au contenu de leur sac. Maman en est réduite à acheter un timbre au petit jeune sympa au bout de la queue. 5€ le timbre, parce qu’elle n’a pas de monnaie et lui non plus. Et elle fait faire pipi à Junior dans le caniveau, se prenant au passage des remontrances interminables de la part d’un policier municipal qui passe par là.

 

Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres….

Mamans ! Ne donnez rien à boire à vos gosses au moins 24h avant toute sortie prévue, ça limitera les problèmes. Ne vous laissez pas intimider par leurs appels désespérés et leurs yeux de Bambis, ils peuvent rester une journée sans boire, ça ne les tuera pas.

Et toc !

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 18:21

Moi je bois beaucoup, pour ne pas dire énormément. En fait, je dois tourner à un minimum de 3 litres de liquides variés par jour (non, pas d’alcool, bande d’esprits mal placés !).

La nature est ainsi faite que ce qui est entré doit forcément ressortir. Et c’est là que les choses se gâtent.

Plus ça va, plus ça devient compliqué d’aller faire son petit pipi tranquilou si on n’est pas dans sa maison à soi.

Il y a des gus, on appelle ça des concepteurs, dont le boulot c’est de passer leurs journées à inventer de nouveaux moyens de torturer méchamment la pauvre nana innocente qui veut juste se vider la vessie.

Que ce soit dans une station-service d’autoroute, un mac’do, un resto, une administration, un gymnase… ça devient de plus en plus un chemin épineux d’aller faire sa goutte.

Ça commence dès l’entrée dans le box individuel. Un coup c’est un verrou, un coup c’est un loquet (qui ne se tourne jamais dans le même sens que celui de la fois d’avant), un coup c’est un crochet… vous remarquerez que quand on est dans la file d’attente du pipi-room, on entend systématiquement celles qui nous précèdent secouer la poignée pour vérifier que la porte est bel et bien fermée. C’est parce qu’avec tous ces systèmes différents, on n’est jamais vraiment certaine d’être bien enfermée (et la femme, contrairement à l’homme qui agite sans vergogne son engin dans toutes les ruelles même pas sombres, aime faire pipi à l’abri des regards).

Les mamans ayant répété à l’envi pendant l’enfance qu’il faut « toujours essuyer la petite goutte, pour éviter les infections urinaires », nous sommes ensuite confrontées aux sournois dérouleurs de papier. Vous savez, ces gros machins contenant un rouleau gros comme un Saint-Nectaire au départ, mais qui, pour une raison mystérieuse nest pas plus large qu’une soucoupe quand c’est notre tour. Pour réussir à arracher une malheureuse feuille, il faut rentrer la main toute entière dans le dévidoir, s’égratigner les poignets sur les dents acérées avant d’enfin accéder au papier. Et encore, ça, c’est dans les bons jours. Parce qu’en général, on choisit toujours la cabine dont le dévidoir est vide, et on n’a plus de kleenex dans le sac…

Ensuite, vient l’épreuve de la chasse d’eau. Difficile de nos jours de trouver une chasse d’eau normale, à l’ancienne (c’est-à-dire 20e siècle, je n’ai aucune nostalgie des chasses d’eau plus antiques avec le fil qu’il fallait tirer fortement en se demandant à chaque fois si le réservoir n’allait pas nous dégringoler sur la gueule), un simple bouton sur le réservoir que l’on pousse, et voilà. Trop simple… la chasse au bouton de chasse d’eau est un sport moderne, méconnu du grand public, mais qui compte de plus en plus d’adeptes involontaires.

Vous cherchez un bouton dans le mur ? Eh non, c’est une pédale planquée sur le côté de la cuvette !

Vous cherchez un bouton à pousser ? Raté, c’est une cellule à infra-rouge devant laquelle il faut passer la main (qu’un geste malheureux peut déclencher par mégarde pendant que vous êtes sur le trône, vous inondant le fessier).

Quand enfin, la vessie vidée, soulagée, vous sortez de là, épuisée par tant d’efforts, les lavabos sadiques vous guettent. Des robinets qui se déclenchent au pied, en appuyant, en passant sa main devant une cellule, etc… Les mêmes options que la chasse d’eau existent pour les robinets, MAIS, et c’est là que la cruauté des concepteurs s’élève au rang d’art, JAMAIS le même système que la chasse d’eau.

Et je n’ose même pas parler des distributeurs de savon, qu’il faut triturer dans tous les sens pendant 10 minutes avant de comprendre de quel specimen il s’agit et d’en obtenir un peu (généralement un machin rosâtre qui pue, en plus).

Mais le top du top en matière de WC, ça reste quand même la dernière toquade en date : les économies d’électricité. Je n’ai rien contre ça a priori, écologie, toussa.

On trouve les toilettes dont la lumière ne s’allume que quand on tourne le verrou, nous obligeant à passer une seconde parfaitement angoissante dans le noir complet. Les toilettes dont la lumière est sur minuterie, laquelle minuterie est toujours détraquée, et qui s’éteint toutes les 10 secondes. Dans le meilleur des cas, c’est à détecteur de mouvements, et nous voilà obligées de gesticuler comme un chimpanzé qui voit passer un régime de bananes (déclenchant alors la chasse d’eau à infrarouge dont je parlais plus haut). Parfois, c’est une minuterie qui ne se redéclenche qu’en appuyant sur l’interrupteur, à l’extérieur de la cabine. PFFFFF

Et il faut alors finir de faire pipi en ignorant notre esprit qui nous souffle que noir = monstres. Et trouver le papier, la chasse d’eau évoqués plus tôt DANS LE NOIR !

Les concepteurs de systèmes pour les chiottes publiques ont forcément tous eu une maman qui les obligeait à faire pipi assis quand ils étaient petits, et ont trouvé ce moyen d’assouvir leur haine des femmes.

Oh, les gars, consultez, merde ! On n’y est pour rien, nous !

Et voilà comment, par des journées caniculaires, après une rando exténuante, des groupes s’attablent à une terrasse de bar, et que les filles lancent d’une pauvre petite voix pathétique « rien pour moi, merci, sinon, je vais avoir envie de faire pipi »

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 12:45

Hier, je me suis pris un fail tellement énorme et puissant qu’il pourrait désintégrer toute une galaxie.

Je rentre du boulot le soir, vers 18h20, et je m’aperçois aussitôt que mon têtard du milieu manque à l’appel.

Ce qui m’a tout de suite un tantinet agacée, parce que je n’aime pas qu’on contrevienne aux règles que j’ai fixées.

Je l’appelle aussitôt, et comme de juste, je tombe sur sa messagerie. L’agacement monte d’office d’un cran. A quoi ça sert de payer un abonnement de portable pour ne JAMAIS réussir à joindre ces foutus gosses ?

Je rappelle quelques minutes après, puis je rappelle encore, et encore, et encore. Après une vingtaine de minutes et une dizaine d’appels, je laisse un message limite hystérique et très coléreux.

Et je rappelle, je rappelle (22 appels au total en une demi-heure, en fait).

Ce n’est pas dans ses habitudes de disparaitre comme ça, ce qui rend tout compte fait les choses encore plus stressantes.

Moi, dans ces cas-là, après ¼ d’heure, je suis déjà à vérifier dans mon sac si j’ai des kleenex pour la séance d’identification à la morgue ! Les pires scènes de meurtres, d’accidents ou de viols de tous les films que j’ai pu voir dans ma vie défilent dans ma tête, avec le gamin concerné en personnage principal. A la moindre occasion, mon cerveau se fabrique un film qui s’intitule « Massacre à la tronçonneuse par Hannibal Lecter à Halloween », vous voyez le genre.

Alors, vous comprenez bien que quand enfin il m’a rappelée à 18h50, je lui ai aboyé dessus, de la façon la moins agréable qui soit. La colère, l’inquiétude, l’impuissance mélangées avaient eu le temps de cuire pour former un tout formidablement explosif.

Et c’est alors qu’à mes demandes hurlantes d’explications, le gamin me répond qu’il était à la réunion du collège de préparation du voyage en Espagne. Réunion à laquelle il s’était rendu à ma demande, puisque je ne pouvais y assister (et comme il est bien élevé, il ne s’est pas occupé de son portable et a bien écouté ce qui se disait). Réunion dont on avait parlé encore la veille…

FAIL FAIL FAIL FAIL…

Heureusement que le ridicule ne tue pas…

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 16:28

On a tous un petit bouton rouge, un truc discret mais efficace. Quand quelqu’un appuie dessus ça transforme la plus sociable et civilisée des personnes en harpie hurlante.

Pour certains, c’est leur voiture. Pour d’autres, c’est leur chien.

Moi, c’est le sexisme. Mais pas n’importe quel sexisme. Celui où je sens que le type en face de moi ne considère les femmes que comme une sorte de gibier, forcément obéissant, et forcément fragile.

Je déteste ça.

Et le problème, c’est que quand je suis confrontée à ce genre de type, mon petit bouton rouge s’appuie tout seul, et je perds tout sens de la modération, toute prudence, et mon instinct de conservation reste enfoui.

Depuis des années, mes proches me disent que je finirai un jour battue à mort.

Un père d’élève qui me dit au téléphone qu’il ne répondra pas à ma convocation, parce qu’il n’est pas question de parler à une femme, ça me fait sauter les fusibles.

Un mécano dans un garage qui essaye de me faire croire que ma voiture est foutue, et qu’il faut faire 2 000 € de réparations alors qu’il y a juste la courroie de l’alternateur à changer, ça me rend dingue.

Un kéké en BMW qui s’amuse à me faire des queues de poisson en faisant mine de me rentrer dedans parce qu’il n’a pas apprécié que je l’engueule pour défaut de clignotant, ça me rend grossière.

Un abruti dans la rue qui se permet de me mettre la main au cul, juste parce que l’envie lui est venue, ça me rend violente.

Tous ces mecs, si les conditions politiques étaient réunies, deviendraient sans aucun doute de gentils soldats qui obéissent bien aux ordres, qui violent, frappent et torturent sans états d’âme. Non, je ne suis pas dans l’exagération, j’en suis intimement persuadée.

Alors je leur montre, poings à l’appui s’il le faut, qu’une femme c’est autre chose qu’un morceau de viande mis sur terre pour satisfaire leurs désirs les plus débiles.

Et tant pis si un jour je finis à l’hosto ou à la morgue à cause de ça. J’ai déjà pris des claques, des coups de pieds. Mais j’ai toujours riposté, voire même attaqué la première.

A chaque fois que je ne laisse pas un connard s’endormir le soir en étant conforté dans son idée pervertie que la femme n’est rien, je remporte une victoire.

GIRL POWER !

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 18:51

Aujourd’hui j’ai fait grève. J’ai fait grève parce que, comme tant d’autres enseignants, je refuse de laisser l’éducation de nos enfants partir en eau de boudin pour le seul plaisir d’un dirigeant mégalomane.

Mais, il faut bien le dire, une journée de grève donne un peu l’impression d’une journée de vacances volée au temps. En plus, en ce moment il fait un temps magnifique ! 18°, un soleil éclatant, pas de vent.

Comme les enseignants de mes enfants avaient eu le bon goût de ne pas faire grève (les traîtres), j’avais la journée à moi, rien qu’à moi. Oui, bon, il y avait la manif et toussa. Mais moi les grands mouvements de foule, ça me terrifie.

Je l’avoue, j’ai glandé, toute la journée. J’ai regardé les crocus bravaches qui pointent déjà leurs fleurs (uniquement les violets pour l’instant, allez savoir pourquoi). J’ai regardé un de mes chats dormir en rond au soleil, on aurait dit qu’il couvait des œufs (des œufs de chat ?). J’ai lu.

Et je me suis fait les ongles, au soleil, une canette de coca à portée de main, en chantant avec les Black Eyed Peas à pleins poumons.

Et là, brusquement, alors que je couvrais délicatement mon index droit de vernis pailleté, en tirant un peu la langue (oui, et alors ?), une pensée horrible a traversé mon esprit.

Quand je fais grève, on me retire 87,81€ de mon salaire. Ce qui signifie en gros que chaque ongle peint m’a coûté 8,78€.

Ça m’a gâché le reste de l’après-midi.

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 19:35

Je vous préviens tout de suite : je ne sais pas si ce billet n’est pas le dernier avant longtemps !

Non pas que je n’aie plus envie d’y écrire. Ni que je sois fatiguée des mails un peu cons que je reçois parfois suite à un billet. Ce n’est pas non plus que je compte partir vivre en Tanzanie (encore que…).

En fait, je vais sans doute aller en prison dans très peu de temps. Et certainement pour de très longues années.

Mon crime : meurtre avec préméditation.

En ce moment dans ma classe nous travaillons sur l’histoire de Boucle d’or et les trois ours. J’en ai 5 versions différentes, et nous les étudions. Ce matin, j’avais prévu un atelier de localisation dans l’espace. Il s’agissait de reconstituer une image de Boucle d’or et de la coller sur une feuille. J’avais tout préparé pour les enfants, et comme souvent, j’avais un exemplaire format A3 pour le faire ensemble avant que chacun aille le faire en autonomie.

J’explique, je coupe Boucle d’or en deux, et là je vois un de mes petits qui se met à prendre un air choqué, la mâchoire lui tombant jusqu’aux genoux.

Je lui demande ce qui lui arrive, et il me répond, d’une voix vraiment rageuse :

« Je vais appeler la police ! Tu as tué Boucle d’or ! Tu vas aller en prison ! »

Je suis absolument terrifiée, zigouiller une héroïne de conte c’est au moins perpèt, non ?

D’autant que je ne peux pas plaider l’homicide involontaire, vu que j’en avais 24 autres déjà découpées…

Et dire que pour vendredi j’ai prévu un exercice où on ne voit que la robe de Boucle d’or et qu’il faut lui dessiner une tête, des bras et des jambes. Il va me prendre pour Dexter et me demander où j’ai planqué les morceaux !!!

Je suis foutue…

Au fait, vous serez gentils, pas d’oranges ni de chocolats au parloir, je n’aime pas trop ça. Tablez plutôt sur le jambon de pays, vous serez mignons

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