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Les Vieux Trucs

11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 10:41

Il y a 6 mois, j’ai déménagé à la « campagne ».

Je mets des guillemets, parce qu’il ne faudrait pas non plus vous faire un tableau erroné, du genre la petite maison dans la prairie, maison de rondins au bout d’un chemin de terre perdu au milieu de nulle part. Les images bucoliques c’est bien joli, mais très peu pour moi merci bien ! Moi, la petite maison dans la prairie, il faut qu’elle ait un accès rapide à toutes sortes de magasins.

En réalité, je suis dans une ville résidentielle, avec beaucoup de verdure, et où je dois prendre la voiture pour chacun de mes déplacements.

La plupart de mes voisins sont de fringants retraités, ce qui dans un sens m’a paru plutôt rassurant de prime abord : ils sont là toute la journée et surveillent donc le quartier. Oh, bien sûr, cela entraîne quelques inconvénients. Du genre on a pris l’habitude pendant 40 ans de passer la tondeuse le samedi matin, c’est pas maintenant qu’on va changer ! Ouais, personnellement je préfèrerais qu’ils le fassent en semaine quand je ne suis pas là. Mais l’habitude chez le vieux, c’est important, c’est ancré solidement en lui, impossible à défaire.

Bon.

Il se trouve que toute cette verdure m’a flanqué une allergie carabinée aux pollens, une grande première pour la fille des villes que je suis. Laquelle allergie s’est ensuite surinfectée. Ce qui fait qu’un matin je me suis levée toute malade, fiévreuse et tutti quanti.

Le toubib est venu, m’a prescrit plein de joyeusetés et s’en reparti vers des cieux plus riants. Me laissant avec une ordonnance à la main.

Comme des décennies d’expérience m’ont appris que des médicaments sont toujours beaucoup plus efficaces quand ils sont consommés que quand on se contente de regarder leur nom écrit sur une feuille de papier, il a bien fallu me résoudre à me traîner à la pharmacie.

C’est là que j’ai pris la pleine mesure de ce que c’est de vivre dans une ville majoritairement peuplée de plus de 65 ans…

J’imagine que mes précédentes visites en centre-ville en fin de journée auraient dû me mettre la puce à l’oreille : 2 audio-prothésistes, au moins 5 opticiens, des kinés, des toubibs, des trottoirs bas…

Mais je suis tellement dans la lune que rien de tout cela ne m’a interpellée.

Me voilà donc, à 9h du matin, dans ma Charliemobile, direction la pharmacie.

A quelques centaines de mètres de chez moi, premier rond-point. Cette ville a des ronds-points partout, avec mes gosses on la surnomme « rond-point city », en nous demandant pourquoi il y en a tant. En fait, je pense que le temps d’attente est trop long aux feux, et que les vieux risquent de s’endormir.

A ce rond-point, gros embouteillage (enfin, embouteillage à la mode province, hein, à savoir une dizaine de voitures !), car une mamie qui semble avoir bien connu  Jules César a décidé de traverser. Le temps qu’elle y arrive, les araignées ont eu tout loisir de tisser une toile entre la portière et mon bras, j’ai écouté la totalité du nouvel album de Daft Punk (sauf la dernière, je n’aime pas la dernière), un camions de pizzas s’est installé et a vendu tout son stock, un convoi d’escargots est passé en rigolant, et mes cheveux ont poussé de 3 centimètres.

Le tout dans un concert de klaxons, j’ai beau être la seule non retraitée de la file, tous les autres klaxonnent. De toute évidence, même s’il a tout son temps, le vieux est pressé, et impatient, et ne tolère pas le moindre retard, y compris s’il est dû à une de ses congénères.

Deux rond-points plus tard (et fort heureusement aux passages piétons vides, bénies soient les petites béatitudes),  j’arrive en centre-ville.

A ma grande stupéfaction, toutes les places sont prises. Mais heureusement, j’aperçois une clio dont les feux de marche arrière sont mis, ce qui semble augurer qu’une place va se libérer rapidement.

Je vous laisse trouver tous seuls qui se trouve au volant…

Il s’agit d’une place en épi, avec une bonne visibilité, il y a juste faire une marche arrière presque droite et insérer le véhicule dans la rue. Le genre de manœuvre qu’on peut faire sans réfléchir, les yeux clos. Mais non, Papy 1er recule, avance, recule, avance, recule avance, manque de défoncer le rétro de la voiture voisine, recule, avance, recule, avance, s’arrête juste à temps pour ne pas foncer dans un autre vioque qui passe (à 2,5 km/h), recule, avance… le tout à grand renfort de hurlements de boîte de vitesses que l’on malmène.

Pendant que mes tympans se déchirent, j’ai tout loisir d’observer les piétons qui piétonnent. Des vieux, des vieux, des vieux ! Et devinez où ils vont tous ? Vers quelle porte leurs pas les portent inexorablement ? La PHARMACIE ! Diantre !

Lorsqu’enfin je peux garer ma voiture  (le plus discrètement possible, pour ne pas énerver les passants avec mes capacités de conductrice encore intactes), je sais que je vais passer un bon moment à attendre mes médocs.

J’entre.

7 personnes devant moi, à des degrés plus ou moins avancés de dégénérescence. Toutes persuadées que de se coller les unes aux autres dans la queue fera avancer le schmilblick plus rapidement. Ou bien cherchant à se réchauffer, le vieux ayant toujours froid (bien que le chauffage marche à fond dans l’officine, et qu’on doive bien avoisiner les 40°).

Je tente pour ma part de respecter un écart d’un mètre avec l’ancêtre qui me précède, mais la pression discrète mais continue des vieux entrés après moi m’en rapproche peu à peu.

Sans être médecin, je devine vite que ce brave monsieur a de gros soucis de mouvements intestinaux intempestifs aussi bruyants qu’odorants. Il serait bon pour la survie de toutes les personnes présentes qu’il passe très vite, et ressorte très vite.

Mais non. Entre celle qui se fait réexpliquer 3 fois son ordonnance, celle qui montre à la pharmacienne les photos de la communion de son petit-fils, celui qui demande à téléphoner à son médecin pour vérifier que oui, le générique que veut lui refiler la pharmacienne est tout aussi efficace que le médicament marqué sur l’ordonnance, les allées et venues des gros bras qui viennent chercher les palettes de boîtes de cachetons à livrer chez les vieux (vous avez remarqué qu’en dessous de 5 kilos de médicaments dans le sac les vieux ont l’impression de s’être faits flouer et soupçonnent qu’on les soigne mal ? Je me demande même s’ils ne font pas des concours, à celui qui aura la prescription la plus longue, le gagnant remporte une boîte de Stéradent et le best of d’Yvette Horner), j’ai l’impression  d’avoir passé la moitié de ma vie dans les fumets toxiques du pétomane quand enfin mon tour arrive.

Mon petit sac en main, je sors, un peu étourdie, et je m’adosse à un mur pour reprendre mes esprits.

Les vieux qui passent me lancent des regards mauvais, dans lesquels je lis toute leur réprobation d’être là en pleine semaine, à ne rien faire, au lieu de trimer pour payer leurs retraites. L’air est lourd de haine, les lèvres se retroussent peu à peu sur des rictus aigres, l’hostilité est palpable. Je sens qu’il y a comme des envies de lynchage et je m’éclipse, le cœur battant.

Le message est clair : au moins jusqu’à 17h, la ville leur appartient, et je ne suis pas la bienvenue.

Et vous non plus…

 

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 13:44

Il y a un truc qui me fait vraiment, mais vraiment, tripper, ce sont les scènes de salle de bains dans les films américains. Et ce, quel que soit le genre du film : comédie romantique, polar, film d’action…

Vous remarquerez que l’américaine au matin dans une salle de bains est TOUJOURS en marcel blanc bien moulant, et légèrement trop court. Elle est comme ça l’américaine, infoutue de s’acheter des marcels à la bonne taille. Bien souvent, la scène du matin dans la salle de bains suit directement une scène de sexe torride et débridée qui a eu lieu la nuit précédente. Ben l’américaine se réveille nickel : le brushing impeccable, l’eye-liner bien en place, voire même parfois un gloss discret sur les lèvres.

Elle en a de la chance l’américaine !

Parce que moi, hein, même pas besoin d’avoir batifolé à outrance pour avoir une tête de chimpanzé  héroïnomane au lever…

Et puis le marcel, c’est bien gentil, mais ça dépend aussi du moment de l’année. Moi, si je me balade en marcel et culotte, pieds nus, au saut du lit, mettons en plein mois de décembre, je n’ai pas le temps d’arriver à la salle de bains pourtant proche. Je me congèle sur place ! Il est vrai que beaucoup de films se passent à Los Angeles, mais il arrive aussi de voir l’américaine en marcel sauter dans un manteau de fourrure et héler un taxi sur ses talons aiguille dans les rues de New-York enneigées (elle tient pas à ses chevilles, l’américaine, c’est un fait). Alors, soit les amerloques sont complètement branques et se font une ambiance Center Parcs chez eux en toutes saisons, et ça leur coûte la moitié de leur salaire annuel rien que pour avoir 27° en permanence. Soit on ne le sait pas mais ils sont tous formés aux températures extrêmes dès leur plus tendre enfance, tendance dormir dans les congères dès l’âge de 6 mois.

En tout cas, une chose est claire : le message du marcel matinal blanc virginal ne laisse aucune ambiguïté, la scène de salle de bains n’est pas une scène de sexe, même si bien souvent la caméra s’attarde plus longtemps que nécessaire sur la courbe fuselée d’une jambe quand l’américaine se déplace (talons en l’air, mais j’y reviendrai). La scène de salle de bains sert à montrer l’intimité joyeuse et simple nouvellement acquise entre les 2 héros, ou à passer des messages importants pour la suite de l’histoire.

Et pourtant, bien souvent, l’américaine du soir est une sacrée chipie ! Et vas-y que je me dandine en nuisette sexy ! Et que je te chauffe le héros dans l’ascenseur pour qu’il n’ait qu’une envie : lui mettre un petit coup dans la craquette.

Une fois arrivés dans l’appart de l’américaine (au minimum 150 m² même si elle est serveuse de restoroute, décidément, je ferais bien d’investir dans l’immobilier US), l’américaine se trémousse hors de ses fringues pour se laisser jeter sur le lit, dévoilant ses dessous très très hot, et la lumière des multiples bougies glisse sur sa poitrine que le gars dénude langoureusement sur une superbe musique…

Euh ? Attendez là ! y’a comme un bug !!! Qui a allumé les bougies ??? Et la zik ???

Soit l’américaine fait pouce dans un grand sourire désarmant et passe 30 minutes à allumer toutes les bougies, en se cramant les doigts et en lâchant des jurons à faire rougir un bûcheron canadien, pendant que le mec attend patiemment en regardant les résultats du basket sur ESPN (auquel cas va falloir m’expliquer comment il arrive à maintenir l’engin en position garde-à-vous aussi longtemps tout en entendant « bordel de fuck de motherfucker de bitch d’allumette à la con !).

Soit l’américaine allume les bougies le matin avant de partir au boulot, au cas où… (auquel cas va falloir me donner l’adresse où l’on trouve des bougies qui te font un 7h30-23h sans s’éteindre).

Soit TOUTES les américaines ont une copine un peu conne, sans vie sociale, n’ayant rien d’autre à foutre de ses soirées que de se précipiter chez l’américaine dès qu’elle reçoit le SMS codé « go » (qui signifie « ayé, j’en ai levé un, fonce chez moi, allume toutes les bougies, puis retourne chez toi vivre ta vie de merde »).

Pour la musique c’est pareil, à peine l’américaine commence à perdre un vêtement, lalalilalalala, la musique retentit. Comment ? On ne sait pas (à moins que ça soit la copine, planquée derrière les doubles rideaux qui appuie sur une télécommande). Et même quand c’est l’un des deux futurs lovers qui met la radio, ça tombe TOUJOURS sur la musique qui va bien. Jamais sur « la danse des canards » ou « le petit bonhomme en mousse ».

Bref, après des ébats aussi débridés, on peut raisonnablement penser que le lendemain matin va être très très chaud. Ben non, dès que l’américaine quitte le lit (parce que quand même parfois ils remettent ça le matin), c’est marcel et pas touche, j’ablutionne, talons en l’air (je vous avais dit que j’y reviendrai). Même si pendant tout le film l’américaine déambule en Converse, dès qu’elle est pieds nus et en culotte, elle lève les talons. C’est pour accentuer la cambrure de ses jambes et les faire paraître plus longues. Eh oui, elle se la joue petite fille sage qui  se lave les dents en battant les cils, mais pendant tout ce temps elle sait que l’homme mate son cul et se met en valeur. L’américaine de salle de bains est une sacrée hypocrite !

 Vient alors l’inévitable moment du brossage des dents. Là, moi je reste bouche bée à chaque fois. C’est le moment où l’américaine prend un air très profond, gros plan sur ses yeux (et sur l’eye-liner !) expressifs, et elle balance des trucs vachement bien. Du genre « je ne pensais pas rencontrer un homme tel que toi un jour », ou « je suis sûre que le docteur Johnson n’est pas aussi innocent qu’il voudrait bien le laisser croire » ou encore « tu penseras à acheter du PQ en sortant du boulot ? ». 

Et on comprend tout ce qu’elle dit ! Ca ne vous parait pas être un exploit aussi puissant que l’homme qui marche sur la Lune, à vous ?

Moi, si j’essaye de dire un truc super bien en me lavant les dents, j’ai juste l’air conne. Je postillonne du dentifrice partout, j’en ai qui dégouline le long de mon menton (donnant ainsi une idée peu rassurante de ce à quoi je ressemblerai quand je serai très vieille et édentée), ça mousse dans ma bouche comme une zombie épileptique (n’oublions pas que j’ai les cheveux hérissés partout, les traces de l’oreiller imprimées sur la joue, et zéro maquillage). Et, cerise sur le gâteau, personne ne comprend un mot de ce que je dis (donnant une fois de plus à penser sur mon état futur d’octogénaire).

Et là où on voit que quand même, l’américaine et l’américain ne sont pas très futés, après le brossage de dents, ils filent à la cuisine faire des petits déjeuners pantagruéliques : bacon and eggs, pancakes, méga salades de fruits frais (coupés à l’aube par la conne de copine), etc, qu’ils ne mangent pour ainsi dire JAMAIS. Il y a toujours un coup de fil, un truc, ils sont en retard, et ils se barrent, sans bouffer.

Il n’y a rien qui vous titille là ? Rien qui vous choque ?

Ces andouilles se lavent toujours les dents AVANT de manger. Genre ça n’a servi à rien en fait tout ce trémoussage marcellesque dans la salle de bains, vu qu’ils vont passer leur journée entière avec des bouts de nourriture   coincés entre les dents. Et des fois même plus, vu que quand ils rentrent le soir, ils se jettent au plumard direct pour nous refaire le coup des bougies, et tout le tintouin, pour s’endormir enlacés. Et donc sans se laver les dents.

Tous les américains ont une dentition parfaite. Grâce aux films, on sait pourquoi : ils font n’importe quoi niveau hygiène buccale et se retrouvent tous avec de fausses dents quelques mois après la perte de leur virginité. Et ouais…

 

PS : et la copine dans tout ça ? Ben elle passe sa journée à bouffer les petits déjs abandonnés. La pauvre est obèse et carencée. C’est pas une vie d’être copine avec une américaine de salle de bains.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 19:51

IRL

Ces dernières semaines, on a pu voir un phénomène étrange dans nos villes. Des gens hagards, très pâles, qui errent dans les rues, l’air de ne pas vraiment savoir où ils sont.

Je suis sûre qu’en réfléchissant bien, vous verrez ce que je veux dire.

Ils ont en général entre 20 et 30 ans, habillés de t-shirts humoristiques et de bonnets à pompons, sans manteau malgré le froid glacial. Leur caractéristique principale est un faux-air de vampire, de ne pas avoir vu le jour depuis longtemps.

Ils lèvent les yeux vers le ciel bleu, donnant l’impression de le voir pour la première fois.

Dans les rayons des supermarchés, ils déambulent sans but, leur petit panier à la main, et tâtent les légumes comme s’ils ont du mal à croire que ce genre de choses existe vraiment, et finissent par acheter des pizzas surgelés et du soda.

Ils ont un tic assez bizarre : leur index tendu s’agite sans cesse dans l’air comme pour appuyer sur quelque chose.

Si on essaye de leur parler, leurs discours est plutôt incohérent, émaillé de références obscures et de citations en anglais.

Leur apparition soudaine m’a vraiment posé problème. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que font-ils parmi nous ?

J’ai suffisamment été nourrie de littérature et de science-fiction pour avoir pensé à tout un tas d’hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres (je reste moi, hein, ne m’en voulez pas).

Une invasion d’extra-terrestres mal à l’aise dans leur faux corps humain ?

Les cobayes d’une démoniaque expérience de l’armée ?

Des électeurs de l’UMP tenus prisonniers pendant 5 ans ?

Une nouvelle secte dangereuse ?

Des terroristes entraînés à enclencher un détonateur ?

Un big bang mystérieux ayant entraîné l’émergence d’une nouvelle race ?

Et puis la réponse m’est venue, évidente, en en voyant un éclater en sanglots devant la vitrine de la FNAC : ce sont les petits geeks, que la fermeture de Megaupload a jetés violemment dans la vie réelle, la vie où les bons mots ne sont pas accompagnés de rires enregistrés, la vie où il ne fait pas toujours 28°, la vie où un minimum de compétence sociale est exigé pour exister.

Ils tentent vaillamment de se réacclimater, mais visiblement c’est difficile.

Heureusement pour eux, des solutions alternatives ont vite vu le jour, leur méthadone à eux : pas aussi bien qu’avant, mais ça fera l’affaire.

Profitez pour les observer pendant qu’on les voit encore dehors, en plein jour. Car sous peu, ils auront réintégré leur habitat naturel : devant leur ordinateur, à mater des séries en se faisant livrer des pizzas.

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:44

Il y a un truc qui m’épate toujours dans les films. Au début, on voit un gus (généralement beau gosse, ça aide) qui est poursuivi par des méchants : aliens, CIA, KGB, terroristes, assassins (rayez les mentions inutiles). Il rencontre une nana (plutôt pas mal faite elle aussi, sinon où serait l’intérêt d’aller au cinoche ?) et lui explique ses problèmes.

Et PAF ! en 2 coups de cuillère à pot, la nana le croit, décide de l’aider, casse son livret A pour lui, et, bien souvent, finit dans son plumard. Nous, spectateurs, nous savons que le type dit la vérité. Mais pas elle, elle n’a pas vu le début du film, elle était au maquillage. Elle croit donc ce qu’il lui raconte sans aucune preuve. C’est fou, non ?

Sincèrement, dans la réalité, quelqu’un vous aborde et vous demande de le cacher chez vous parce que le FBI veut sa peau en raison d’un document ultra-confidentiel sur lequel il est tombé par hasard en ramassant une enveloppe dans le métro, et que depuis 2 mois il parcourt la planète en essayant de sauver sa peau ; vous le croyez et vous le cachez ?

Ou vous faites le 18 pour le faire interner d’urgence ?

On est bien d’accord, vous avez tendance à opter pour la 2e solution.

C’est pourquoi  je vais vous demander beaucoup d’indulgence quand vous allez lire la prochaine phrase, et vous supplier de NE PAS APPELER les secours, je vais parfaitement bien, je suis en pleine possession de mes facultés mentales.

Ma voiture est hantée.

Voilà, c’est dit.

Depuis 2 jours, un fantôme a pris possession des lieux et refuse de lâcher. Inattendu, n’est-il pas ? On savait les spectres friands des maisons, mais progrès oblige, les voilà amenés à s’en prendre aux véhicules.

C’est sans doute le premier cas répertorié, un honneur dont je me serais aisément passée, je dois l’avouer.

Quand j’ouvre la portière, elle se met à faire des bruits de claquements, et les lumières intérieures clignotent à toute vitesse, on croirait un mauvais trip  techno sous acide. Quand je referme la porte, les vitres se baissent. Quand je bloque le volant, le voyant de l’alarme se met à clignoter. Quand je verrouille tout, les vitres s’ouvrent de nouveau et le klaxon émet un faible bruit.

C’est assez flippant.

Il parait que les fantômes se manifestent quand ils ont un message à faire passer aux vivants ou quand il sont morts sans que quelque chose ait été réglé (la note du gaz, leur assassin, l’emplacement du trésor de Rackham le Rouge…).

Ouais, ben moi je n’ai pas envie de m’amuser à essayer de décoder des messages d’outre-tombe dans le langage des vitres électriques ou le tac-tac de la fermeture centralisée ! Avec le bol que j’ai, c’est le fantôme de Khadafi qui hante ma Skoda et il va me demander  de zigouiller tous les américains avant de me foutre la paix. Bordel de crotte de flûte de zut !

Je ne peux même pas me dire que je vais revendre la voiture en douce, ni vu ni connu, et refiler le bébé à quelqu’un d’autre. Qui va m’acheter un véhicule aux vitres animées d’une vie propre en plein hiver ? Personne !

D’autant qu’avec la chance que j’ai, Khadafi serait capable de me suivre et de s’installer dans la nouvelle voiture.

Fuck !

Comme il faut bien faire quelque chose, j’ai pris RDV au garage pour « réparer » tout ça. Je me dis que l’ectoplasme va peut-être se dire « oh, la grosse nullarde, elle n’a même pas pigé qu’elle est dans une situation à la M. Night Shyamalan, et qu’elle a une mission » et qu’il va foutre le camp pour aller hanter un vélo, une trottinette ou un 35 tonnes.

J’espère juste que le garagiste ne va pas avoir droit à des manifestations terrifiantes pendant la réparation (le fantôme risque de croire à une espèce d’exorcisme version 21e siècle et tenter de résister), du genre chalumeau qui s’allume tout seul et pont qui se baisse brutalement, ou pneus qui se mettent à tourner sur eux-mêmes en hurlant « GONFLE-MOI ! ».

D’une la facture risque d’être salée si je dois rembourser tout un tas de matos endommagé. Et de deux j’aimerais bien éviter d’avoir à fournir des explications.

Mais je ne peux pas le prévenir du risque, n’étant pas une bimbo hollywoodienne à gros seins, il ne me croira pas et je me retrouverai à l’asile.

Vous n’entendrez plus jamais sonner une alarme de voiture en pleine nuit sans un léger frisson…

 


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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 10:30

En règle générale, je ne mets pas le nez dans la partie « statistiques » de ce blog.

Déjà, on ne peut pas dire que ça m’intéresse au plus haut point de savoir que le 2 avril, tel billet a été lu 22 fois et tel autre 79 fois (d’autant que le fait que quelqu’un ait ouvert cette page ne signifie pas qu’il l’a lue). Et, de plus, de voir ce genre d’image ne m’avance pas à grand-chose !

chart.jpg

Par contre, ce qui me fait marrer, c’est la partie qui recense les requêtes Google ayant mené à mon blog.

La plupart du temps, ce sont des requêtes bien innocentes, la plus tapée étant « mauvaise humeur ». Il y a aussi pas mal de requêtes « copine radine », « enfants terribles »…

Sans-titre-2.jpg

Rien de bien méchant, pas vrai ?

Parfois, ça devient un peu plus bizarre, comme cette requête de la semaine dernière « monsieur éléphant se plaint et explique au pharmacien dans ». Là, je commence un peu plus à me demander pour quelle raison ce genre de requête amène à mon blog !

Dans les requêtes de cette dernière quinzaine, il y aussi « meubles carambar », « la mauvaise humeur fille 9,5 peut elle venir des hormones », « enfant se plaint de mains molles ». On peut se demander pourquoi quelqu’un taperait « meubles carambar » sur Google, mais bon…

D’autant que quand moi je tape les mêmes requêtes dans Google, je n’arrive JAMAIS sur mon blog.

Mais la championne absolue des dernières requêtes reste « introduire sardine anus chien ».

Alors là, Google, tu charries quand même ! Mince, c’est un blog respectable ici ! On n’introduit pas de sardines ou quoi que ce soit d’autre dans les anus de quiconque. J’ai un certain standing, en dépit de mes allures parfois un peu trop hurluberluesques. Et puis, je n’ai pas envie de recevoir une visite vengeresse de Brigitte Bardot.

Je le clame donc haut et fort : aucune sardine n’a jamais été blessée pendant l’écriture de ce blog !

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 13:13

Le printemps s’annonce, tranquillement. Des bourgeons qui sortent, des oiseaux qui chantent, des journées ensoleillées… on supporte encore largement une petite laine, mais on le sent bien, il arrive.

Et avec lui, ce phénomène étonnant, exclusivement printanier : la réapparition inattendue des ex.

Oui, l’ex n’est pas une plante annuelle, mais, à l’instar de la jacinthe ou du crocus, un bulbe de printemps.

Il a passé l’hiver bien au chaud, enfoui dans ses certitudes, et pointe le bout de son nez aux premiers jours de mars. Il sent la sève qui monte, et cherche désespérément où il pourrait bien planter son poireau.

L’homme étant par essence calculateur, feignant et avare, il se dit qu’à défaut de trouver un nouveau lopin de terre accueillant qui va lui coûter cher en resto, ciné et bars, sans garantie de résultat, il peut tout aussi bien jeter son dévolu sur ce terreau certes déjà utilisé mais connu.

Certains vont faire défiler toutes les parcelles de terre de leur répertoire téléphonique jusqu’à en trouver une suffisamment conne gentille pour les accueillir à nouveau, en attendant mieux (pour ce type-là, il serait bon que les ex, au lieu d’être ennemies jurées se concertent pour mieux déjouer ses pièges).

D’autres vont soudain se mettre à évoquer une ex précise, avec des trémolos dans la voix, en se disant que ce bon terreau riche et doux n’était pas si mal en fin de compte, et que ça vaut le coup de retourner le travailler à pleines mains.

Par contre, ils ne savent pas trop comment faire pour que la parcelle comprenne bien qu’il ne s’agit pas d’un bail de 99 ans, mais juste d’une plantation pour une saison. Ils savent bien que nous avons grandi avec le mantra « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », et flippent que nous mettions soudain des haies impénétrables autour du potager, et des cloches au-dessus d’eux, les empêchant ainsi de ressortir et d’aller fertiliser ailleurs.

Mais si on leur dit que le simple fait de venir bêcher un peu, de retourner les mottes pour aérer la terre et la rendre plus hospitalière pour de futures plantations est largement suffisant à notre sens, ils s’offusquent, se vexent. Ils se rêvaient princes charmants se débinant au bout de quelques semaines, laissant derrière eux une terre aride, désolée. Mais voilà qu’on leur signifie qu’on veut bien le poireau, mais pas le jardinier, et ils pleurnichent.

Ils seraient temps qu’ils réalisent que si Cendrillon nous a fait rêver enfant, leurs congénères nous ont bien vite remis les pieds dans la gadoue de la réalité. Nous savons toutes que le prince charmant existe, mais qu’il est forcément gay. Et donc, en bonnes jardinières du 21e siècle, nous savons séparer le bon grain de l’ivraie.

 

Dédicace à Camagnol

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 19:23

Des fois, je me demande si les gens réfléchissent 2 minutes quand ils choisissent le prénom de leur enfant.

On a tous en mémoire l’affaire de la petite Mégane Renault qui avait défrayé la chronique. Mais mis à part l’association rigolote entre le nom et le prénom, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

Parfois, les pauvres gosses se retrouvent affublés de prénoms parfaitement ridicules.

Comme cette petite fille appelée Clitorine… Non mais franchement !

Soit ces parents-là sont tellement cons qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils préparent une vie entière de quolibets et moqueries à leur progéniture, soit le fœtus a été tellement pénible in-utero que les parents ont décidé de se venger de la façon la plus vile qui existe.

Ou alors ce sont des sadiques qui tirent une jouissance extrême à  voir leur gamin se décomposer et devenir écarlate à chaque fois qu’il doit avouer qu’il s’appelle Tarzan ou Yann-Solo.

La palme 2011 du prénom à la noix revient sans conteste à cette petite égyptienne qui vient de naître et que ses parents ont décidé de prénommer Facebook. Si, si, c’est vrai ! Je n’invente rien. La preuve :

link

Pauvre petite…

Et le pire, c’est que plus tard, elle ne pourra même pas s’inscrire sur Facebook ! Si vous essayez d’ouvrir un compte avec Facebook dans le champ prénom, on vous répond « Our automated system will not approve this name ».

La loose !!!

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 21:59

J’ai un aveu à vous faire, mais il faut me promettre de ne pas l’ébruiter, c’est un peu la honte.

J’aime pas le chocolat.

Voilà, c’est dit. (j'entends d'ici le bruit des doigts sur les téléphones pour effacer mon numéro, je ne suis plus fréquentable)

Ce n’est pas tout à vrai, d’ailleurs. En réalité, je n’aime pas le chocolat noir. Je n’aime que le chocolat au lait et le chocolat blanc. Oui, c’est bon les puristes, pas la peine de grogner dans votre coin, on me l’a suffisamment répété : le chocolat blanc N’EST PAS du chocolat. Et le chocolat au lait non plus disent les ultra-puristes. Ce qui tend à prouver que je n’aime pas le chocolat en fait. On tourne en rond, là.

Et encore, quand je dis que j’aime le chocolat au lait et le chocolat blanc, la triste réalité c’est que si j’en mange une ½ tablette de chaque par an, c’est le grand maximum.

Je ne ferai jamais partie de la grande confrérie féminine qui bave devant un chocolat, c’est comme ça.

Je ne bave pas non plus devant la vitrine d’une boulangerie, et c’est rare que je prenne un dessert au resto.

On m’a souvent dit que je ne suis pas une vraie fille, et c’est bien triste.

Et vu que je n’aime ni le café, ni la bière, ni le foot, je ne suis pas non plus un garçon manqué.

Mais alors je suis quoi ?????

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 13:22

Alors que je vaquais tranquillement à mes occupations dominicales, une question à la con m'a traversé l'esprit : les pompes funèbres font des soldes ?



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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 12:17

J’adore dormir. En fait, c’est même ma deuxième activité favorite après… une autre activité que, bon, je vais éviter de nommer ici.

J’adore ce moment où, enfin, je me glisse sous ma couette avec un bouquin, et que je me pelotonne, bien au chaud.

Le seul problème, c’est que je rêve. Et que je me souviens de mes rêves. En règle générale, mes rêves sont très cons.

Celui de la nuit dernière valait le détour.

J’arrivais, en bateau, au Québec. J’étais censée me rendre dans une ville au nom à coucher dehors, genre Sassquatichek, ce qui représentait un périple de plusieurs milliers de kilomètres (ne cherchez pas la logique géographique, hein !). J’avais réservé, car je suis prévoyante, une voiture confortable. Seulement voilà, plus de voiture disponible. Même dans les rêves, les loueurs de voitures sont pénibles. A la place, on me proposait un genre de minibus, pour plus cher. Heureusement, un type était là, qui cherchait aussi à se rendre à Sassqua-bidule. Et nous décidions de partager les frais, le minibus et la conduite.

Le souci c’est qu’à chaque fois que nous nous arrêtions (ce qu’il fallait faire souvent, les routes n’étaient que des chemins boueux le long d’un fleuve, où le minibus s’enlisait tout le temps), des gens demandaient la permission de monter et de faire la route avec nous. Bon.

Je dois avouer que ça commençait à me gonfler ! Je serais bien restée en tête-à-tête avec le type. Et la mémé que nous avions embarquée à un des arrêts était plutôt pénible, en plus.

A un moment, elle s’est mise à réclamer à aller aux toilettes, d’une voix geignarde. Nous nous sommes donc arrêtés au beau milieu de nulle part. Un splendide immeuble très moderne se dressait là. Mais il était fermé à clé. Heureusement, un type monté dans le minibus à l’arrêt précédent réussit à trouver une porte sur le côté.

Et voilà que par cette porte sort Marion Cotillard (je ne fréquente pas n’importe qui, moi !) qui se lance dans un french-cancan endiablé, pour le plus grand plaisir de la foule. Parce qu’à ce stade, nous étions une bonne centaine dans le minibus.

Je n’en suis pas fière, mais je dois reconnaître que j’étais un peu jalouse de Marion, et je boudais dans mon coin.

Et je m’aperçois qu’au premier étage de l’immeuble vivent deux chimpanzés femelles très sympas, genre les pubs Omo.

Avec mon sourire et quelques câlineries, j’ai obtenu qu’elles cuisinent une succulente omelette pour nourrir les voyageurs (qui c’est la meilleure, hein ?).

Et je me suis réveillée. Sans avoir eu le temps de goûter à l’omelette. Ni de savoir pourquoi tout le monde voulait impérativement se rendre à Sasstruc.

Je me demande dans quelle mesure il ne serait pas temps d’aller me faire soigner !

 

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