Petit listing d’anecdotes que l’on m’a racontées, ou qui me sont arrivées, et que je ne peux résister au plaisir de partager.
Vous partez en week-end chez votre cousine Alice à Châteauroux, et au retour, vous vous apercevez que vous avez laissé chez elle le petit étui plastique contenant votre carte de bus et votre carte d’identité. Bonne fille, Alice vous le poste sitôt prévenue. En recommandé. Vous n’avez ni le permis de conduire, ni de passeport, vos moyens ne vous permettant pas de voyages à l’étranger. Et votre carte d’identité est dans l’enveloppe recommandée. Que vous ne pouvez récupérer que sur présentation d’une pièce d’identité… Comme vous regrettez alors de ne pas avoir été présent lors du passage chez vous du facteur, qui lui n’aurait exigé qu’une signature sans pièce d’identité pour vous remettre la lettre.
Vous venez de casser votre téléphone portable et souhaitez le remplacer. Vos horaires de travail étant incompatibles avec les horaires d’ouverture des magasins, vous décidez d’en acheter sur internet, sur le site de votre fournisseur, en utilisant vos points fidélité. Vous choisissez le téléphone qui vous plait, vous validez et passez au paiement sécurisé en ligne. Et là, une petite fenêtre vous indique que dans un souci de sécurité accrue vous allez recevoir un code de confirmation de votre achat, pour prouver à votre banque que c’est bien vous qui faites cet achat. Et ce code vous sera envoyé…TADAM…par SMS sur votre téléphone. Euh ????
Vous êtes invité à une fête d’anniversaire dans une vieille ferme, au fin fond de nulle part. Les indications pour vous y rendre étant un peu nébuleuses, vous réclamez plus d’éclaircissement. Mais la personne qui vous invite ne s’y est rendue elle-même qu’une seule fois auparavant et propose que vous l’appeliez en arrivant au dernier village avant la ferme, et elle vous fera un guidage en direct. Une fois sur place, vous constatez, écœuré, qu’il n’y a absolument aucun réseau à des kilomètres à la ronde, et vous passez la soirée à regarder les vaches au fond des yeux, en espérant que quelqu’un que vous connaissez finira par passer par là.
En arrivant au boulot, vous constatez que vous avez oublié vos clés à la maison. Vous les visualisez bien, là, sur le petit meuble de l’entrée. Et c’est justement le jour où il ne fallait pas les oublier, votre épouse partant 3 jours chez ses parents. Vous lui envoyez un SMS pour lui faire part du problème, avec l’idée implicite qu’elle vous les déposera en partant. 2 heures plus tard, vous recevez un message envoyé du train qui l’emmène à 450 kms de chez vous « Tes clés sont dans la boîte aux lettres. A lundi, bisous ». Et bien sûr, la clé de la boîte aux lettres est où ? Sur le trousseau, dans la boîte. Allô, François, je peux squatter chez toi ce week-end ?
Aujourd’hui, ça ne va pas du tout ! Aucun accès internet chez vous, rien ne marche, vous n’arrivez pas à savoir pourquoi. Et il faut absolument que vous puissiez envoyer ce dossier important à votre boss. Vous appelez la hotline de votre fournisseur d’accès. Après 5 bonnes minutes à écouter une voix terne qui vous demande de taper étoile, 1, 3 6 et 4 ; puis 5 bonnes minutes à patienter au son d’une petite musique guillerette très énervante, vous finissez enfin par parler à une vraie madame, pas très aimable. Qui vous annonce d’entrée de jeu que cette communication vous sera facturé 3 millions d’euros la demi-seconde, vu que vous avez choisi d’appeler sur votre portable et pas sur votre fixe (lequel fixe, est-il besoin de le préciser, ne fonctionne pas puisque votre box internet assure également la téléphonie). Et vous demande d’allumer votre box afin de voir où est le problème. La box est allumée, mais elle n’arrive pas à la voir de cet endroit mystérieux où l’on parque les opérateurs des hotlines. « Ah ben, si internet ne marche pas, et que votre box n’apparait pas, comment voulez-vous que je fasse, madame ? » What the fuck ! C’est bien pour ça que vous l’appelez, justement ! Elle finit par raccrocher, avec la vague promesse qu’un technicien passera peut-être un jour voir tout ça. Ebranlée par le fait que vous venez de dépenser l’équivalent du PIB d’un petit pays africain, et que vous n’avez toujours pas le net, et que votre boss va sans doute chercher à vous joindre sur votre fixe qui ne sonnera pas, vous décidez de vous relaxer un moment devant la TV. Ah non, merde, la TV est aussi via la box…