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Les Vieux Trucs

12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 18:15

Un ami à moi est bien tristounet ces jours-ci, car il doit se rendre dimanche midi chez belle-maman pour fêter l’anniversaire d’une belle-sœur. Ce qui le gave au plus haut point, le pauvre.

Comme de toute évidence, il ne peut pas y couper, je lui propose ce petit guide, pour l’aider à surmonter ces mauvais moments au mieux.

1)Avant le départ :

- Reculer le plus possible le moment du départ, en toute subtilité. Il ne faut pas que ce soit trop visible, pour que personne ne se doute de rien.

- Débrancher subrepticement le réveil la veille. Avec un peu de chance, tout le monde se lèvera en retard, et les manœuvres de diversion se verront moins dans la panique générale. 

- Cacher les clés de voiture, pour qu’une fouille générale fasse perdre quelques minutes. Les clés seront retrouvées au choix dans le manteau de madame, dans le placard de la cuisine, dans le frigo… S’arranger pour que le blâme de la perte retombe sur le conjoint. Si on est un peu farceur, on peut même se fendre d’un « mais ma parole, on croirait que tu l’as fait exprès pour ne pas aller chez ta mère ! »

- Une fois toute la famille bien installée dans la voiture, prétexter un brusque dérangement intestinal (pas d’argument possible contre ça) pour filer un bon ¼ d’heure aux toilettes, et lire tranquillement le journal. En ayant bien évidemment interdit de faire tourner le moteur, question de respect de la planète. La famille frigorifiée devrait observer un silence hypothermique pendant une partie de la route.

 

2) A l’arrivée :

- Tousser avec ostentation dans ses mains plusieurs fois avant chaque embrassade ou poignée de main. En ces temps de grippe A, c’est jubilatoire de voir les regards à la fois dégoûtés et méfiants. Ca ne mange pas de pain.

- offrir à chacun une petite remarque sympathique qui assurera une paix royale pendant tout le repas, tout le monde faisant la gueule. Par exemple « dis donc Robert, tu as encore perdu des cheveux, non ? » ou encore « Jeannine, si tu n’étais pas ménopausée, on jurerait que tu es enceinte tellement tu as grossi ». Ne pas oublier de ponctuer chaque fois de « nan, je rigole », cela dédouane, mais l’effet des paroles reste le même…

- s’arranger pour qu’un des gosses présents écrase les fleurs de la belle-doche, se fasse engueuler, et que ça parte plus ou moins en live entre la grand-mère et sa fille à propos de l’éducation et du droit que l’on a de gifler les marmots.

- se servir tranquillement un apéro et s’enfoncer dans le canapé en laissant les autres s’agiter pour servir l’apéro et dresser le couvert.

 

3) Le repas :

Renifler chaque nouvel aliment d’un air circonspect, voire se permettre une légère moue dégoûtée.

- A l’entrée, lancer « c’est moi ou elles sentent le poisson les betteraves ? »

- Au plat, regarder le contenu de sa fourchette levée très haut et dire pensivement  « il n’y a pas à dire, ma femme sait cuisiner, je m’en rends compte ». Cette dernière pique, qui allie savamment le compliment et l’insulte fait que l’épouse en question ne peut que se mettre du côté de son mari, et loyalement déclarer à sa mère qu’en effet, elle l’a connue plus inspirée.

- Au fromage, regretter amèrement l’absence de Saint-Nectaire sur le plateau de fromages, surtout si celui-ci en contient 10 autres sortes.

- Au dessert, s’arranger pour faire tomber le gâteau en faisant un croche-pieds à celle qui l’amène ou en lançant un gosse dessus. L’anniversaire est à demi gâché, et ça réduit le repas d’au moins une demi-heure.

 

4) Les conversations :

- S’arranger pour que les vieux dossiers soient réouverts et que les rancoeurs ancestrales fassent surface au plus vite. Ca ne change pas grand-chose à la durée de la visite, mais ça fait un bien fou de voir les belles-sœurs à la limite de s’étriper.

- Interdire aux gosses de quitter la table avant la fin du repas, leur confisquer les consoles de jeux et les Ipods. Comme ça, ils vont bien gonfler tout le monde avec leurs jérémiades. Et il n’y a pas de raison qu’ils fassent quelque chose de sympa pendant que les adultes s’ennuient. Et puis merde, ça leur fera payer toutes les fois où ils ont fait chier le monde avec leurs maladies, leurs poussées dentaires et leurs gastros. La vengeance est un plat qui se mange froid.

- Titiller les ados en leur posant des questions sur leur vie amoureuse, leurs résultats scolaires, avec un air faussement candide d’oncle bienveillant et intéressé. Enerver ses propres ados en racontant des anecdotes humiliantes en parlant très fort.

Nul doute que tout le monde sera bien énervé et n’aura qu’une hâte : finir le repas.

- Prétendre que la sauce aux morilles avait un goût bizarre et qu’on ne sent pas bien. Attention ! A manier avec beaucoup de précautions ! Dans certaines familles, on se retrouve avec des remèdes bizarres et dégueulasses à ingurgiter, qui risquent de rendre vraiment malade.

 

5) Après le repas :

- Se cogner contre son beau-frère détesté au moment de la distribution des cadeaux, en criant « mais fais attention, bon sang ! » pour que le beau vase en cristal finisse en miettes, et que tout le monde blâme le maladroit.

- Refuser d’avaler la moindre goutte de café en arguant que la dernière fois, bonjour les brûlures d’estomac pendant 2 jours…

- Accuser Jeannot de tricher à la belote

- Refuser tout ce qui ressemble de près ou de loin à une promenade digestive

- A partir de 15h, commencer à dire qu’il va falloir y aller, qu’il y a de la route, qu’il va y avoir des encombrements, que c’est chiant de rouler de nuit… toutes les excuses sont les bienvenues

 

 

Avec un peu de chance, la prochaine fois, on y coupera !

 

 

Dédicacé au Colonel.

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 23:09

Il y a un truc qui est parfaitement naturel, et qui pourtant est la source de bien des tabous et des dissimulations. Je veux parler du système d’évacuation des déchets. C’est incontournable, c’est le cycle de notre corps : nous mangeons, nous buvons, nous éliminons. Et cette élimination n’est pas toujours très discrète, tant au niveau sonore qu’au niveau olfactif. Et dans nos sociétés policées, pas facile de répondre à nos besoins naturels en toute sophistication.

Bien sûr, tout le monde n’est pas coincé ou gêné par ces problèmes. Mesdames, vous vous êtes obligatoirement trouvées un jour ou l’autre voisine de cabinets d’une décomplexée qui lâche à grands jets bruyants tout le contenu de sa vessie, tandis que vous tentiez en vain de vider la vôtre en toute discrétion. Je ne sais pas trop comment ça se passe chez les hommes, mais j’imagine qu’un certain nombre n’aime pas que les gros ploufs dans la cuvette révèle ce qu’ils sont en train de faire. D’ailleurs, c’est un homme qui m’a un jour expliqué qu’il mettait un bon paquet de papier toilette avant pour limiter le bruit produit par les étrons soumis à la force de la gravité.

C’est vrai qu’on pourrait considérer que d’être très discret dans des toilettes publiques n’a pas grand intérêt : quelles sont les probabilités pour que l’on recroise un jour dans un contexte professionnel ou de relations sociales la nana qui pisse en même temps que nous ? Mais quand même. Moi par exemple, je déteste arriver dans des toilettes de restaurant vides, et m’apercevoir que l’occupante précédente avait dû manger un chili gargantuesque. Je fais ce que j’ai à faire en apnée, histoire de survivre. Et bien sûr, à chaque fois, une autre fille arrive pendant que je me lave les mains, et me jette un regard haineux ou hilare quand elle ouvre la porte et renifle un bon coup. Et pas la peine d’essayer de se justifier en disant « c’est pas moi, ça sentait déjà comme ça quand je suis arrivée », de toute façon, elle n’en croira rien. Et il faut ensuite affronter son regard narquois quand elle regagne la salle.

Parce que dans l’imaginaire collectif, une fille glamour est une fille dont les pets ne sentent rien et qui laisse toujours derrière elle un sillage de lavande, pas d’oignons frits. Mais oui, bien sûr ! C’est peut-être vrai pour les tops models anorexiques, vu qu’elles ne bouffent rien, elles n’ont pas grand-chose à éliminer. Mais les filles normales digèrent et évacuent.

Et dans les relations amoureuses ça se complique encore un peu plus. Quand on va pour la première fois nuitamment chez son nouvel amoureux (ou amoureuse), il arrive un moment où il faut bien aller aux toilettes. Et bien sûr, celles-ci se trouvent TOUJOURS proches de l’endroit où l’élu se trouve, que ce soit la chambre, le salon, la cuisine… Et l’on sait bien que ça va faire du bruit, vu que ça fait 3 plombes que l’on se retient, ou sentir mauvais. Même si une bombe de désodorisant se trouve là, on sait par expérience que l’odeur de vanille synthétique ne couvrira jamais correctement l’odeur, voire la rendra pire en s’y mélangeant. Et il est maintenant trop tard pour regretter ce maudit plat de poivrons farcis de la veille. Il faut assumer. OK, c’est la nature. Mais ça serait tellement mieux de pouvoir repousser ce genre de choses à plus tard.

Et si on décide de dormir sur place, le petit pipi de la nuit, même délicat et discret sonnera comme un tsunami dans la nuit calme. Heureusement qu’on se réveille rarement pour chier, comme me le faisait remarquer si élégamment un ami il y a quelques jours !

Bien évidemment, ces pudeurs effarouchées ne concernent que des relations débutantes. Après un certain temps, Youpi tralala, on ne s’embarrasse plus de tout cela. D’ailleurs, on peut évaluer l’ancienneté d’une relation aux privautés que les uns et les autres se permettent.

Un pipi décontracté, porte entrebâillée : 6 mois.

Une grosse commission sans désodorisant : 1 an.

Un pet inopiné dont on plaisante : 18 mois.

Un pet au lit : 2 ans.

Discuter normalement avec l’un debout à l’entrée des toilettes, porte ouverte, pendant que l’autre vaque à ses petits besoins : 3 ans.

Des pets à tout va, dirigés vers l’autre, et même en mangeant : 10 ans minimum.

 

 

 

 

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 14:55

Ca fait des semaines qu’on nous rebat avec la grippe A. A longueur de journaux télévisés, à la radio, dans la presse écrite, sur le net…on ne parle que de ça. Et bonjour le boulot que c’est pour démêler le vrai du faux, l’info importante des effets d’annonce culpabilisants, le communiqué démagogique du scoop intéressant. On entend tout et son contraire.

Pas facile pour le citoyen lambda de s’y retrouver !

Imaginez une épidémie de peste bubonique, comme au bon vieux temps…

Moi j’aime bien m’amuser à tousser dans le tram ou dans la queue à la poste. Il faut voir les gens sursauter, et s’éloigner imperceptiblement, mine de rien. Ce qui est complètement con. Si je suis atteinte du virus et que je tousse, ce n’est pas de rajouter une distance de quelques centimètres qui changera quoi que ce soit aux risques de contagion, c’est plutôt « courage, fuyons ! » qu’il faudrait appliquer. Mais nous sommes tous tellement pétris des bonnes manières assenées par nos mamans que nous ne voulons pas être impolis en montrant trop ostensiblement la peur que nous inspirent les expectorations bruyantes des autres.

Alors chacun y va de son regard noir, se décale légèrement et prie intérieurement pour que le tousseur ou l’éternueur ne soit pas contagieux.

Quand on y réfléchit, on a bien plus de probabilités de mourir en prenant la route après quelques verres que de crever de la grippe, non ?

Et puis si tout le monde se met à porter des masques, la vie va devenir vachement moins conviviale ! Plus de petit coca en terrasse par les après-midi ensoleillés, plus de petite clope à la pause, plus de bécotages dans les jardins publics (voire, pour les plus parano, plus de bécotages du tout). Tout ce qui fait le ciment des relations sociales passe par la bouche finalement : la bouffe, la boisson, les sourires, l’expression du visage…

A ce rythme, la grippe A va donc freiner largement les interactions humaines. Donc moins de couples qui se forment. Donc moins de relations sexuelles hors-mariage. Donc des intégristes catholiques qui se frottent les mains. D’ici à ce qu’on apprenne que la grippe A est sponsorisée par le Vatican…

Pendant que les adultes s’agitent, se contredisent et flippent, les enfants, eux, s’éclatent. Les écoles ferment un peu partout, offrant ainsi une semaine de vacances impromptue mais bienvenue. Et la régularité de diffusion des spots de sensibilisation leur permet de connaître par cœur la liste des symptômes. Il peuvent tirer au flanc avec la bénédiction de tous. C’est malin un gosse !

Et dire que pendant ce temps VGE essaye désespérément d’attirer l’attention en révélant une soi-disant liaison avec Diana, dont tout le monde se fout. Le monde est décidément mal fait.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 14:37



La population se divise en 2 catégories : ceux qui ont un jour gueulé comme des putois après les démarcheurs téléphoniques, et ceux qui en rêvent, mais n'ont jamais osé le faire.

Je fais partie de la deuxième catégorie, mais je crois bien que je risque de passer dans la première si Finaref continue à m’emmerder.

Comme beaucoup de gens, il m’arrive de faire des commandes à la Redoute. Il y a maintenant 7 ans, j’ai commandé un matelas et un sommier. Ce sont des articles difficilement livrables par la poste. Donc, j’ai donné mon numéro de téléphone pour que le transporteur puisse me contacter et que nous puissions fixer un RDV pour la livraison. Monumentale erreur, comme dirait Jack Slater (clin d’œil aux cinéphiles).

Depuis, je reçois régulièrement des appels pour me proposer des réserves d’argent avec des taux d’intérêt à faire pleurer de joie l’Onc’Picsou, des assurances, des offres IRRESISTIBLES.

Au début, ça me faisait marrer, car la nana au bout du fil lisait visiblement le texte qui s’affichait sur son écran. Et n’était tout aussi visiblement pas très douée en lecture à haute voix. Ah ! ces phrases sans queue ni tête car les accentuations ne sont jamais placées au bon endroit ! J’ai beau ne pas aimer Claire Chazal, force est de reconnaître qu’elle assure avec les télé-prompteurs. Alors que les téléprospectrices n’arrivent même pas à se tirer honorablement d’un texte non défilant. On pourrait croire qu’à force de débiter le même laïus, elles finiraient par le connaître par cœur.

Mais non.

Il y a aussi celles qui se sont trompées de métier, elles débitent tout d’une voix tellement monocorde que les mots perdent tout leur sens, et qu’on sombre en moins de 15 secondes dans une torpeur bienfaisante. Ces filles-là devraient créer une société d’endormissement de nourrissons par téléphone. Ca ferait fureur auprès des jeunes parents désemparés. Et les insomniaques leur feraient un pont d’or. Il suffit de surtaxer la communication, mettons 2€ l’appel puis 0,35€ la minute. Elles lisent le Code Civil à haute voix, et hop ! les yeux se ferment !

Mais non, elles continuent à s’acharner chez Finaref et consorts.

Parfois, elles ont une super assurance décès-invalidité à me refiler. Elles gardent un ton guilleret tout le long de la conversation, comme si elles me parlaient de choses très réjouissantes, alors qu’elles prennent pour exemple les pires accidents qui pourraient m’arriver. C’est clair que si je ne fais pas attention, je pourrais trouver sympatoche l’idée que mes enfants reçoivent 50 000€ au cas où je décèderais à l’hôpital après un horrible accident de voiture. Surtout sachant que pendant toute la durée de mon hospitalisation je toucherais du pognon chaque jour pour par exemple me payer la télé dans la chambre.

Pendant un temps, je me suis amusée à démonter leurs arguments, histoire de leur faire perdre leur temps (pas très gentil, mais elles n’ont qu’à m’écouter la première fois que je leur dis que je ne suis pas intéressée, au lieu d’insister). J’aime tout particulièrement le silence quand je leur balance que si je suis hospitalisée, à l’agonie, le cadet de mes soucis sera de savoir si j’ai les moyens de me payer la télé, et que de toute façon il n’y a pas de poste dans les unités de soins intensifs. C’est toujours hautement jubilatoire de les sentir s’affoler car la réponse ne correspond à aucun des cas possibles qu’elles ont sous les yeux.

Ou alors leur dire que oui la réserve d’argent de 15 000€ m’intéresse au plus haut point puisque je m’apprête à quitter le France en changeant d’identité pour fuir mes créanciers.

Qu’est-ce qu’on se marre !

Sauf que cela fait maintenant plus de deux ans que ce petit jeu m’a lassée, et que je n’ai plus envie de leur parler. Je demande à CHAQUE appel que mon numéro de téléphone soit rayé des listes de démarchage, la gourdasse au bout de fil me dit OK, mais les appels continuent.

Et bien sûr, sur le site internet, impossible de retirer mon numéro de ma fiche client, impossible de le remplacer par des 0, et impossible de contacter par mail.

Pendant un temps, je profitais de ma petite voix au téléphone pour me faire passer pour un enfant et dire "ma maman elle est pas là", mais elles rappelaient plus tard. Consciencieuses, les filles.

Je suis de moins en moins polie, de moins en moins patiente, je les envoie bouler après avoir précisé que je ne veux plus qu’on m’appelle. La dernière fois, j’ai commencé à râler un peu plus fort, et la conne m’a raccroché au nez, ce qui m’a encore plus mise en boule. Je lui hurlé dessus à retardement, criant après le combiné dans ma main (ce qui a beaucoup fait rire mes gosses). Désormais, je compte bien raccrocher direct dès que j’entendrai le mot Finaref ! Et si ça rappelle, je GUEULE !

Je vous conseille d’investir dans un téléphone à carte dont le numéro ne vous servira que pour ce genre de sociétés, vous garantissant ainsi la paix à jamais.

Encore que… les cuisinistes qui ont tous des cadeaux mirifiques à vous offrir sans engagement de votre part peuvent être aussi très chiants. Et ils ont une technique secrète pour trouver votre numéro de fixe qui me laisse baba. Encore des gens qui devraient se reconvertir, dans l’espionnage cette fois.

Une chose est sûre, c’est que pour ce qui est de la mission de me refiler une cuisine de merde, très moche, à 3 000€, ils ne risquent pas d’y arriver.
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 19:43

Contrairement aux recommandations des diverses religions (qui ont au moins ça en commun), la faculté de médecine préconise une activité sexuelle régulière pour garder la forme.

Dans un petit fascicule qui m’a été distribué lors de la journée de la femme, ça va même plus loin dans les révélations. On y explique notamment qu’une femme n’ayant aucune activité sexuelle, ou très rare, a le vagin qui s’atrophie. Pas très réjouissant comme perspective !

Bien sûr, ce genre de femmes ne peut que faire le bonheur des hommes que la nature n’a gâtés ni en longueur ni en largeur. Je sais, je sais, la taille ne compte pas. En théorie. Il y a malgré tout un minimum syndical exigé si on ne veut pas que sa partenaire baille d’ennui. Et puis c’est super délicat de réussir à apparier un vagin atrophié avec un micro-pénis.

Vous vous voyez, vous, passer une annonce dans le journal ou sur meetic qui dirait « femme au vagin atrophié pour cause d’abstinence trop longue, cherche petite quéquette pour mariage » ?

Moi pas.

Dans le même livret, il est dit qu’à force, cette atrophie favorise les descentes d’organes. Imaginons une femme qui tient absolument à ne pratiquer que le sexe dans l’amour, voire le mariage. Si cette pauvre créature ne trouve jamais chaussure à son pied, c’est atroce ce qui l’attend : elle prend son bus pépère, et voilà que PAF ! elle perd sa vessie ! Terrifiant.

Vous l’aurez compris, pour des raisons de pur intérêt médical, je suis une adepte fervente du sexe hors-mariage.

Dans le mariage aussi remarquez, mais ça c’est une douce utopie. Amusez-vous, par ces temps où il fait encore doux, à parcourir une rue où se trouvent des restaurants. Prenez le temps d’observer les couples en terrasse. On repère facilement les couples qui sont ensemble depuis un certain temps, ils ne se parlent pas, ne se regardent pas et se concentrent sur le contenu de leur assiette. Imaginez ce que ça donne au lit…

Mesdames, si vous êtes dans cette situation, prenez un amant au plus vite ! C’est médicalement justifié, et ça évitera de creuser le trou de la Sécu en ayant à vous remettre les intestins en place dans 10 ans. C’est un acte citoyen, tout compte fait.

Pour celles qui sont célibataires, arrêtez d’attendre l’homme idéal. Déjà, il n’existe pas, et si jamais vous le trouviez, il apprécierait peu de se trouver face à une gourde au vagin atrophié.

Abandonnez l’idée que sexe et sentiments doivent forcément être liés. Ca fait des millénaires que les hommes l’ont compris et ils ne s’en portent pas plus mal, bien au contraire.

Trouvez-vous un mec qui ne vous servira qu’au sexe, et qui fera ça bien.

Ce genre de relation porte un nom : fucking friend (pas très poétique, je vous l’accorde) ou sex-friend. Il en existe différentes catégories.

Il y a le PQO, le plan cul occasionnel : c’est le mec qu’on croise en boîte, avec qui on passe une nuit torride et qu’on ne reverra jamais. Si vous savez d’avance qu’il ne sera jamais qu’un PQO, parce qu’il est tellement con que vous avez envie de le gifler dès qu’il parle, et que seule sa virilité animale vous intéresse, un conseil, filez un faux prénom, un faux numéro de téléphone… Allez même jusqu’à vous inventer une autre vie, quitte à se faire plaisir, autant y aller à fond !

Il y a le PQR, le plan cul régulier : vous l’aimez bien, ça colle bien au lit, et il est suffisamment intéressant pour envisager un petit ciné ou resto de temps en temps. C’est comme un meilleur ami, mais avec qui on couche. Vous vous voyez à chaque fois que l’un a des envies qui le démangent, et ça n’empêche aucun des deux de batifoler. Vous pouvez même lui raconter vos PQO en vous marrant comme des baleines. Le seul inconvénient, c’est qu’un jour ou l’autre votre PQR trouve la femme de sa vie, et que vous devez alors laisser la place. Cela se fait sans drame, car il n’y a pas d’investissement émotionnel. Mais c’est assez ennuyeux car un PQR de haute qualité, ça ne court pas les rues, et il vous faudra un peu de temps pour le remplacer.

Ceci dit, en attendant de trouver, rappelez vous que si le chien est le meilleur ami de l’homme, le lapin et le canard sont ceux de la femme… (bien que le cône soit en passe de les supplanter)

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 17:19

Si je vous dis « allumeuse », à quoi pensez-vous tout de suite ? Vous vous faites l’image mentale d’une blonde pulpeuse et court vêtue se frottant voluptueusement à tous les mâles de l’assistance, mais gardant les cuisses résolument serrées quand il s’agit de passer à l’acte.

Tout le monde en a croisé une un jour ou l’autre. Ce genre de nana est extrêmement pénible à supporter pour les 2 sexes, bien que pour des raisons différentes.

Les femmes grincent des dents à voir cette greluche faire du gringue sans vergogne à leur galant (belle allitération, n’est-il pas ?).

Les hommes regrettent de ne pas avoir pris de paquet de kleenex pour essuyer discrètement les hectolitres de bave qui coulent le long de leur menton et vont mouiller le devant de leur chemise.

Les femmes rêvent de lui mettre un bon coup à cette salope.

Les hommes aussi, mais pas le même.

 

Bref, jusqu’ici, rien de bien nouveau.

Moi, dernièrement, j’ai rencontré le pendant masculin de l’allumeuse. Jusque-là, je ne savais même pas que ça existait un allumeur. Au risque de froisser à jamais mon lectorat masculin, j’ose affirmer que l’allumage à outrance n’est quand même pas une caractéristique franchement masculine. Les hommes n’ont généralement qu’une chose en tête : mettre le pied (et le reste) sur la Lune le plus rapidement possible. Le rêve plus ou moins bien refoulé de toute conscience mâle est de pouvoir en arriver à une société où ils pourraient dire « bonjour mademoiselle, vous êtes charmante, on baise ? » et où, en réponse à ces jolis mots, la donzelle se déshabillerait illico au lieu de leur envoyer une grosse mandale en pleine poire. S’il était possible de zapper le fastidieux chemin qui passe par les textos gentils, les fleurs, les restos et autres colifichets, l’homme lambda serait vraiment heureux. Et moins pauvre aussi.

Mon allumeur à moi se fait une spécialité de se montrer charmant avec les femmes. Il vous entoure d’un nuage d’attentions douces et appréciables, vous caresse l’épaule, vous tient par la hanche, vous dit des choses gentilles à mi-voix  penché vers vous, vous prend la main quand vous ne vous y attendez pas, vous regarde droit dans les yeux comme si le monde autour n’existait pas. Il utilise toutes les techniques du Casanova professionnel de telle façon que cela semble naturel.

Mais c’est tout. Il ne va pas plus loin.

Au début, vous vous dites qu’il est timide, ne veut pas trop presser les choses, et vous trouvez ça touchant. Puis vous discutez avec une autre fille qui le connaît aussi, et qui vous apprend qu’il a agi exactement pareil avec elle quelques semaines auparavant. Alors vous vous dites que quand même c’est bizarre. Puis au hasard d’une sortie, vous l’apercevez de loin avec une troisième fille, faire une fois de plus la même chose. Et puis encore une autre fois, carrément sous vos yeux, tout en vous prodiguant les mêmes attentions qu’auparavant.

C’est assez déstabilisant au départ, il faut bien le dire. Mais c’est aussi très marrant, une fois qu’on a compris son petit manège. Parce que tout compte fait, le grand perdant dans l’histoire c’est lui. Dans le petit cercle dans lequel nous évoluons, les infos se transmettent vite, et les filles s’envoient toutes des mails pour prévenir les autres de ne pas le prendre au sérieux et rigolent ensuite de ses petits comportements. Et profitent sans hésitation de ses câlineries.

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 17:18

Ceux qui me connaissent savent tout le bien que je pense des sites de rencontres, et de leur cortège d’hypocrisies.

La semaine dernière, un e collègue récemment célibataire m’a vanté les mérites d’un nouveau venu sur le marché, radicalement différent des autres.

Je l’ai donc testé. Il s’agit d’adopte un mec, le supermarché des hommes-objets à câliner (c’est eux qui le disent, pas moi). Le principe est simple : la consommatrice promène son caddie virtuel dans les rayons et prend ce qui lui plait. Et il y a du choix ! Produits régionaux, ventes flash, tombés du camion…

Je m’inscris, sous le premier pseudo qui me passe par la tête (en l’occurrence le nom du principal personnage d’un bouquin lu il y a peu), et je remplis ma fiche. Comme je déteste ces inscriptions convenues où tout le monde essaye de faire original tout en se montrant sous son meilleur jour, je décide d’y aller à fond, et de faire tout l’inverse de ce qui est attendu.

Mon annonce :

emmerdeuse finie, difficile, mauvais caractère, bourrée de défauts mais pas de qualités, toujours de mauvaise humeur, physique très très ingrat, détestant les gens, les gosses et les animaux, pas très intelligente…voilà qui je suis. tu persistes ? tu es maso ?

Mes goûts :

Musique patrick sébastien, alizée, yvette horner, chantal goya

Cinéma les sous-doués passent le bac, le gendarme de Saint-Tropez, Dragonball evolution, les charlots en Espagne, la sex-tape de Paris Hilton

Livres Martine à la plage, Martine et le hérisson, Martine fait la cuisine, Martine est triste, Martine pense se faire lifter

Télé loft story, star academy, nouvelle star, koh lanta,  l’île de la tentation

Ensuite, on me demande tout un tas de détails croustillants sur la lingerie que je porte, la fréquence idéale des rapports sexuels, mes pratiques sexuelles… Je regimbe sur ce coup-là ! Quand je vais chez Auchan m’acheter une boîte de petits pois, celle-ci ne me demande pas si je suis plus string ou culotte avant de se laisse acheter ! C’est un monde quand même ! Où va-t-on si les produits se posent des questions sur les clients ? Cette partie restera donc vierge (sans mauvais jeux de mots).

Une fois inscrite, je vais pouvoir commencer à jeter un œil dans les rayons. Rien de bien révolutionnaire, je tape ma recherche en fonction d’un certain nombre de critères libres : âge, localisation, physique, etc…

Les hommes de leur côté peuvent m’envoyer des « charmes », c’est à dire qu’ils me demandent de les autoriser à me parler. Si je refuse, ils ne peuvent pas m’envoyer de messages, ni chatter avec moi. A première vue, cette option est vraiment sympa, finis les emmerdeurs non sollicités. Mais le problème est que le charme se présente sous la forme d’une petite fenêtre contenant la photo du gugusse, son âge et sa ville. Et c’est là-dessus que je dois juger pour accepter ou refuser.

Marrant, il me semble que c’est exactement ce que les féministes se tuent à dénoncer depuis des décennies, ce jugement hâtif d’une femme sur le simple aspect physique…Les femmes sont tombées bien bas si tout ce qu’elles trouvent à faire est d’imiter le comportement masculin dans ce qu’il a de plus odieux.

Après 3 jours, j’ai reçu pas mal de charmes, de petits gars entre 23 et 26 ans, à croire qu’ils sont les seuls à posséder l’humour et le 2e degré nécessaires pour apprécier ma page décalée.

Finalement, ici comme ailleurs, aucune once de spontanéité, tout est soigneusement calculé, calibré. Ce n’est pas encore aujourd’hui que j’adopterai !

P.S : en me baladant sur le site, je suis tombée sur le pseudo d’un copain, je lui dédie ce billet.

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 17:16
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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 18:50
je sais que l'annonce que je vais faire va déclencher des scènes d'hystérie désespérée dans le monde entier, mais tant pis.
il va falloir que vous soyiez forts, les enfants. en effet, après 2 ans de bons et loyaux services, je rends mon tablier. ce blog s'arrête là.
merci à ceux qui m'ont été fidèles tout au long de cette aventure.
le blog restera accessible, mais à partir du 6 février, le nom de domaine ne sera plus mien, et il vous faudra accéder par l'adresse overblog.
bises à tout le monde
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 17:12
le compte à rebours est bien entamé. dans 13 jours c'est le réveillon et son cortège de joies pures et innocentes. étant dans le fond doté d'une âme charitable, je ne vais pas m'appesantir sur le fait qu'il vous manque encore la moitié des cadeaux. ni que vous ne savez toujours pas ce que vous allez faire comme dessert, en prenant en compte les goûts des uns et des autres. ni que vous avez les intestins qui se refroidissent à chaque fois que votre esprit vous rappelle perfidement que vous allez devoir recevoir 19 personnes dans votre 80 m². ni que vous serez probablement toute seule pour tout préparer.
non, je propose plutôt que l'on s'intéresse aux conversations. c'est un problème plus qu'épineux, parce que, passées les premières exclamations sur la petite qui a bien grandi, et qu'est-ce que ça caille mais sans neige c'est un peu triste, il va bien falloir meubler le silence. et c'est à VOUS, maîtresse de maison de lancer finement des sujets qui vont animer la soirée sans la laisser partir en vrille.
si on pouvait éviter de finir comme l'année dernière aux urgences pour recoudre l'arcade de tonton roro suite au coup de poing dans la gueule envoyé par le cousin françois, ça serait pas mal.
évitez quoi qu'il advienne tout ce qui a triat de près ou de loin à la politique, c'est le pire des pièges. même en choisissant soigneusement vos convives, par les temps qui courent, on n'est à l'abri de rien. vu que de nos jours au sein d'un même parti on trouve des courants opposés et des dissensions inattendues, la probabilité de finir en engueulade générale est de 100%. prévoyez des choses inattendues qui permettent de changer de sujet en moins d'une seconde : un trou normand au milieu d'un plat sera toujours moins fatal que de laisser votre soeur se lancer dans une diatribe passionnée sur tel ministre. sortez des cierges magiques pour les gosses, proposez un toast, coupez grossièrement la parole s'il le faut.

évitez aussi le sport. c'est casse-gueule le sport. enfin, le foot et le rugby principalement. il y a fort à parier que papy sera pro-OM et le beau-frère pro-PSG. et même si par miracle tout le monde soutient la même équipe, ils trouveront à se plumer sur tel carton rouge, sur tel match... si VRAIMENT vous voulez parler sport, orientez vers un sport auquel personne ne connait rien, l'escrime ou le polo. mais pas la peine non plus d'apprendre par coeur la page wikipedia à l'avance. si vous en savez trop par rapport à ceux qui ne savent rien, vous passerez pour une pédante et aurez toute la tablée contre vous, y compris votre pauvre mari qui trouvera louche cet engouement soudain alors que le seul sport auquel vous daignez vous intéresser d'ordinaire c'est la marche entre le métro et le bureau.

parler des enfants peut paraître de prime abord assez sûr, mais c'est faux. quand on parle éducation et qu'on a face à soi une petite conne de 12 ans qui se met les doigts dans le nez, ou une ado hystérique qui ne s'exprime que par cris stridents, ou un emmerdeur accroché à son portable et qui régale tout le monde de heavy metal qui jaillit des écouteurs de son iPod, difficile de ne pas en faire la remarque aux heureux parents ! lesdits parents seraient ravis de dégoiser des heures sur les errements de leurs sales gosses, si l'idée venait d'eux. mais jamais ils ne supporteront que d'autres fassent la moindre remarque... et c'est ainsi que des haines farouches naissent au sein des familles les plus unies.

ne parlez pas non plus boulot, les inégalités entre maurice l'artisan, jeanne le cadre supérieur, et alice la femme au foyer créeront forcément des explosions terribles, chacun défendant son bout de gras tout en enviant secrètement les autres. en plus, qui dit boulot dit argent. AÏE AÏE AÏE, terrain molto glissant !!! chacun en gagne une certaine somme et le dépense d'une certaine façon. nul doute que votre frère olivier, la fourmi économe, sautera à la gorge de bernard, le cousin dépensier qui ne vit que pour ses voitures de luxe. bernard se défendra en moquant olivier et ses vacances mesquines en camping où il ne paye pas même une glace à ses gosses. et marie se ralliera à olivier, qu'elle déteste pourtant cordialement, en rétorquant qu'au moins olivier a un toit décent au-dessus de sa tête et mange autre chose que des plateaux télé. bref, hurlements garantis en 5 minutes chrono.

puisque le présent fâche autant, vous pourriez être tentée de vous réfugier dans les valeurs sûres du passé, auréolé de la patine du temps qui édulcore et magnifie tout. attention ! soyez bien certaine qu'aucun cadavre ne traîne dans un placard. ça serait contrariant que la cousine élodie éclate en sanglots sur les huitres et déballe les attouchements de l'oncle jeannot qu'elle a subis entre 8 et 15 ans. et d'apprendre que le merveilleux été en charente quand vous aviez 8 ans, entourée de toute la famille, résultait en réalité du fait qu'on voulait cacher la lente agonie de la grand-tante berthe risque de vous mettre le bourdon pour des semaines. surtout si on vous décrit par le menu cette douloureuse agonie, vu que maintenant vous pouvez comprendre.

le sexe ? oubliez ! c'est le moment que va choisir votre neveu pour faire son coming-out. ou la grand-mère va s'étouffer sur un toast en entendant sa petite-fille de 16 ans énumérer sa collection de sex-toys. ou votre frangine va lancer qu'elle vient d'apprendre que son mari la trompe depuis 6 mois avec sa meilleure amie...ne croyez pas ce que vous disent les magazines sur la libération des moeurs : le sexe, c'est encore tabou, tout le monde est encore très coincé, l'amour libre n'est pas autorisé.

bon, que reste-il comme sujets suffisamment consensuels et sans aucune chance de dérapage incontrôlé ? voyons...
la maladie : tout le monde sera d'accord pour dire que la maladie c'est pas bien et ça fait mal. chacun lancera son anecdote triste ou gore. vous vous ferez chier toute la soirée, mais sans problèmes. parce que même si votre mère choisit ce moment pour annoncer son cancer en phase terminale, ça plombera l'ambiance, mais sans disputes. il y aura quelques larmes avinées, du mascara qui coule, et beaucoup d'amour dans l'air. ouf ! merci maman !

toute dissemblance avec le moi que vous connaissez n'est que normale, je suis passée du côté obscur.
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